Refusant d’être une proie de l’oubli
Ses bienfaits abondants nous éblouissent.
Alors oui, je rends grâce
Pour la patience céleste,
Pour les cœurs encore ouverts,
Pour les recommencements muets,
Pour chaque tendresse gardée ou retrouvée
Mais aussi pour cette Ancre qui nous a maintenus.

Longuement appris qu’aucun amour humain ne suffit
Sans ce lien vital avec le Christ, la racine est sèche et tout vacille.
Mais amnésiques sur cette conviction, rapide à s’envoler
Le vent soufflait souvent fort souvent de face et parfois du dos.
Et nos pas, tantôt assurés, tantôt tremblants qu’on puisse se nuir,
Laissant des empreintes que seul Celui qui voit dans le secret peut suivre.

Certains jours étaient clairs et d’autres noyés dans la brume
Mais un cycle ne cesse de se répéter depuis notre union.

Une beauté, douce, brûlante, vivante
Une lumière fine, tendre, presque insaisissable,
Que je ne sais pas toujours accueillir.
Me laissant adoucie par un espoir qui ne peut périr
Comme un éclair, levant de mes épaules tout le poids
Cet apaisement réveillant une plus grande soif.

C’est là où a toujours résidé ma véritable bataille,
Non pas tenir notre histoire à bout de bras,
Ne pas dresser mon propre jugement.
Mais aspirer à le connaitre intimement.
De me laisser être attiré et conquise par lui.

Oui c’est un combat coriace
L’auto-condamnation tellement tenace.
Murmurant que je ne suis pas digne.
Le contrôle se heurtant à la volonté divine
Ne pouvant pas lire entre les lignes
Comment faire pour prendre plaisir
A ce que Son destin me prescrit ?
Ainsi je restais aux portes de la joie,
Invitée… mais hésitante.

—
Voilà un parcours, un cycle, un mariage, une course
Lorsque mon cœur n’est pas attaché à la Source,
Quand je cherche ailleurs ce que elle seule peut offrir,
Quand Je vise à mes propres fins essayant de fuir
Peu importe le temps qu’il faut, il nous mène à y revenir
Comme une branche féconde, il nous fait porter du fruit.
Il nous fait triompher et nous fait fleurir.

Ce sentier ne nous a pas rendus héros.
Il nous a laissés face à nous-mêmes.
Et ce fut grâce.

Aujourd’hui, je ne célèbre pas la réussite,
Je rends grâce pour l’Ancre,
Pour les lueurs de lumière entre deux nuits,
Pour la main invisible, et le souffle,
Qui, sans bruit, nous tient encore debout.
Quelle Ancre solide pour mon âme
Quel témoignage puissant de Son œuvre
Quelle assurance de l’avenir qu’Il réserve

”Seigneur, tu es pour moi une lampe allumée, mon Dieu, tu éclaires la nuit où je suis.
Avec toi, je prends d’assaut une muraille, grâce à toi, mon Dieu, je peux franchir un rempart.
Dieu est un guide parfait, les avis qu’il donne sont sûrs ; il est comme un bouclier pour tous ceux qui se réfugient auprès de lui.
Un seul est Dieu, c’est le Seigneur ; un seul est un rocher pour nous, c’est notre Dieu !
C’est lui qui me donne la force d’agir, qui fait réussir ce que j’entreprends,
qui me donne l’agilité de la gazelle, et me maintient debout sur les hauteurs.
C’est lui qui m’entraîne au combat et m’aide à tendre l’arc le plus puissant.
Seigneur, ta main droite me soutient ; comme un bouclier, tu me protèges et me sauves, tu réponds à mes appels et tu me rends fort.
Grâce à toi, je cours plus vite sans faire de faux pas.“
Ps 18:29-37