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John Wesley

L’exemple d’une vie de labeur pour Christ

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Au moment où je planifie le nouvel an comme plusieurs de mes lecteurs, une préoccupation a constamment traversé mon esprit. Combien de travail est-il de trop pour le Seigneur? En essayant d’y répondre, le témoignage de John Wesley m’a particulièrement été d’une grande utilité.

27 Décembre 2021

Je venais juste de dire « oui » à l’appel de Dieu pour le ministère chrétien et j’avais 22 ans.  Mon cœur brulait pour le Seigneur, John Wesley me servait de référence. Comme lui, je voulais placer ma vie sur l’autel de la consécration, y rester et être tout embrasé par le feu de son amour. Les œuvres de Matthieu Lelievre sur la biographie et la théologie de John Wesley avaient suscité en moi une profonde admiration pour cet homme. A plusieurs reprises et avec beaucoup de ferveur, je me souviens d’avoir prié Dieu de m’utiliser comme lui. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, tant de choses ont changé ! Je réfute son arminianisme malgré son côté modéré, j’ai revisité et révisé sa doctrine de la perfection chrétienne et il est loin d’être mon exemple dans le mariage. Je reconnais que certaines de mes prières étaient loin d’être sages.  Mais au milieu de tout cela une chose n’a jamais changé : mon admiration pour la passion et le zèle de John Wesley.

Au moment où je planifie le nouvel an comme plusieurs de mes lecteurs, une préoccupation a constamment traversé mon esprit. Combien de travail est-il de trop pour le Seigneur? En essayant d’y répondre, le témoignage de John Wesley m’a particulièrement été d’une grande utilité.

John Wesley, un exemple d’une vie dévouée pour le ministère

John Wesley a en moyenne prêché trois sermons par jour pendant 54 ans de son ministère c’est-à-dire un total de plus de 44 000 fois. Ce faisant, il a voyagé à cheval  plus de 300.000 km durant toute sa vie de ministère, soit environ, soit 8000km par an. Au cours de tous ces voyages et en plus des  prédications, il est parvenu à écrire et à publier un commentaire de 4 volumes sur toute la Bible, un dictionnaire de la langue anglaise, un travail de 5 volumes sur la philosophie naturelle, un travail de 4 volumes sur l’histoire de l’église, les histoires d’Angleterre et Rome, grammaires des livres en hébreu, grec, latin, français et anglais; 3 œuvres sur la médecine, 6 volumes de musique d’église, 7 volumes de sermons et papiers controversés. Il a également édité une bibliothèque de 50 volumes connue sous le nom de «  bibliothèque de l’église ».

À l’âge de 83 ans, il n’était pas content de ne plus écrire pendant plus de 15 heures par jour sans blesser ses yeux et, à 86 ans, il avait honte d’admettre qu’il ne pouvait pas prêcher plus de deux fois par jour. Au cours de sa 86e année, peu avant sa mort  il a prêché dans presque toutes les villes d’Angleterre et au Pays de Galles. [1]

Derrière le buisson de nos excuses

Une telle vie si productive et dévouée pour le service ne nous laisse pas facilement défiés. Au lieu d’apprendre de ces héros de Dieu,  nous balançons des excuses dans tous les sens dont la plupart sont  les suivantes :

  • Ces gens-là n’avaient pas une vie de famille
  • Une objection qui pourrait revêtir de sens quand on sait que Wesley a eu un mariage terrible, qu’il n’a pas eu d’enfants et qu’il finira par divorcer.  Cela n’explique pas tout !

    Jonathan Edwards est un autre revivaliste de la même époque que Wesley. Leur théologie diverge. L’un  était calviniste et l’autre arminien. Leur agenda surchargé a bien de similitudes. Si l’érudit Edwards ne parcours pas de longues distances pour l’évangélisation, il entretien les feux du réveil en Amérique et surtout dans sa vaste église congrégationelle de Northampton. Il passe 13 heures d’étude et de prière par jour. Il aura 12 enfants, une femme qui l’aime et une vie relationnelle assez équilibrée. Son étudiant et ami Samuel Hopkins a affirmé que J.Edwards aimait sa femme, s’occupait des enfants, visitait les paroissiens et faisait des marches dans le bois. Sarah,  sa femme témoigne que Jonathan Edwards était un bon mari et un bon père.

  • Ces gens-là avaient une santé robuste
  • Wesley avait sans doute une très bonne santé. Ses proches ne l’avaient jamais vu tomber malade. A la dernière année de sa vie, il sillonnait encore en Angleterre jusqu’au pays des Galles. Mais encore ce n’est pas sa bonne santé qui explique tout.

    Calvin était connu pour sa santé fragile et exerçait le même labeur. Calvin avait d’importantes infirmités physiques : une digestion altérée (il a seulement mangé un repas par jour), de la migraine, des séquences d’hémorragies et hémorroïdes, peut-être de la tuberculose, de l’asthme chronique, des calculs rénaux, et la goutte. Il ne pouvait pas dormir que 4 heures par nuit. Pourtant même en cas de crises, il gardait 4 secrétaires avec dictée en français et en latin[2]. Il a révisé et élargi Institution de la Religion chrétienne au cours de sa vie, jusqu’à la dernière édition de 1559. A Genève, il y avait trois églises et il devait y avoir une prédication chaque jour de la semaine. Le dimanche il devait prêcher deux sermons. Dans les semaines où il ne prêchait pas tous les jours dans les trois paroisses, il formait les étudiants théologiens trois fois par semaine. Il rencontrait également  tous les responsables d’église, conseillers de nombreux individus à la maison. Ses lettres de correspondance aux différents leaders de la Réforme du monde entier remplissent aujourd’hui 11 volumes ! Rappelez-vous, sa santé était si fragile.[3]

  • Ces gens-là étaient appelés pour de grandes choses et destinés à un ministère exceptionnel.
  • C’est peut-être l’excuse la plus sournoise de toutes.  Ces braves hommes ne menaient pas une telle vie de consécration parce qu’avant tout ils se croyaient avoir un destin particulier. Calvin trouverait aberrant que l’on pense de lui de cette façon comme si ses heures passées dans l’étude de la Parole de Dieu étaient motivées par une certaine conviction d’être appelé pour de grandes choses. « La Parole de Dieu n’est pas là pour nous apprendre à bavarder, nous rendre éloquents et subtils ou je ne sais quoi encore. Elle réforme notre vie, de sorte que Dieu soit connu, que nous désirons le servir, s’abandonner entièrement à lui et que nous nous conformons à sa bonne volonté »[4]

    Ils le faisaient pour leur âme avant tout, pour persévérer dans la sanctification, pour plaire à Dieu. Luther nous exhorte en ces mots : « Le diable, le monde, la chair s’acharnent contre nous. Ainsi donc, chers frères et sœurs, pasteurs et prédicateurs, priez, lisez, étudiez, et soyez diligents.  Cet âge si mauvais n’est pas une saison pour dormir et ronfler[5] ».

    Jonathan Edwards, l’homme de 13 heures d’étude et prière par jour trouverait également une telle idée si abjecte. Il fit une résolution d’étudier la Bible  dès son adolescence en vue de sa croissance spirituelle : « Étudiez les Écritures si régulièrement, constamment et fréquemment, par tous les moyens et forces que je puisse trouver  et bien percevoir mes progrès dans la connaissance des Ecritures ». Ce n’est pas un destin inhabituel qui le préoccupait mais une vie de croissance dans le Seigneur.

    Ainsi Luther pouvait dire après plusieurs années de lecture et étude de la Bible : « J’ai maintenant déjà lu chaque année à travers toute la Bible deux fois. Si la Bible était un grand arbre puissant et toutes ses paroles de petites branches, je pourrais dire que j’ai escaladé chacune de ses branches désireux de savoir ce qui était là et ce qu’il avait à offrir. »

    Un de mes livres de chevet demeure Religious Affections de Jonathan Edwards  où il souligne l’importance capitale des affections dans la spiritualité chrétienne. C’était un homme que Yale University avait formé pour être un des meilleurs rationalistes de tous les temps. Il finit par devenir un défenseur des émotions saines pour Dieu. Et quelqu’un a, à juste titre, dit de lui «  Ces affections (baignées en diligence et discipline) ont conduit Edwards à la sainteté personnelle et cette sainteté a rendu sa lumière brillante pour Christ… Détrompez-vous, ce ne sont pas les 13 heures qui l’ont rendu grand mais sa dévotion incomparable pour Jésus[6] ». Jonathan aurait pu rejoindre Paul, un autre travailleur si assidu pour dire avec lui « l’amour de Christ me presse ».

    Ce n’est pas seulement l’amour pour Dieu, une dévotion pour Christ, un désir de croître eux-mêmes dans la sanctification qui expliquent un tel déploiement d’énergie. L’amour pour l’Eglise y est pour quelque chose. D’ailleurs ne sont-ils pas inextricablement liés?

    Luther était un travailleur impeccable. Entre 1510 et 1546 Luther a prêché environ 3 000 sermons. Fréquemment, il a prêché plusieurs fois par semaine, souvent deux fois ou plus par jour. En 1522, il a prêché 117 sermons à Wittenberg et 137 sermons la prochaine année. En 1528, il a prêché presque 200 fois.

    Il ne faisait pas simplement membre dans presque toutes les controverses et conférences de son époque, il en était généralement le leader. Citons quelques-unes : la dispute de Heidelberg (1518), la rencontre avec Cajetan cardinal à Augsbourg (1518), la dispute de Leipzig, avec John Eck et Andrew Karlstadt (1519). C’était des débats intellectuels intenses, des occasions apologétiques dans lesquelles beaucoup étaient convaincus de la cause de la réforme et de la vérité évangélique dont Martin Bucer à titre d’exemple.

    Luther a toujours maintenu son poste de professeur de la Bible à l’Université de Wittenberg où il y prestait comme  enseignant à temps plein. Il a écrit des traités théologique, biblique, homilétique, liturgique, éducative, dévotion et politique, dont certains ont façonné la vie d’église protestante au cours des siècles. Il a traduit l’ensemble des Écritures en allemand, une langue qu’il a richement améliorer. Il a enregistré une correspondance volumineuse, car il a été constamment sollicité comme conseiller par le monde entier.

    Voici sa conviction qui expliquerait probablement la raison d’un tel labeur : commentant sur Genèse 3:19, Luther dit: «La sueur familiale est excellente; La sueur politique est plus grande; La sueur pour l’Eglise est la plus grande

    LAISSONS-NOUS DÉFIER…

    Abandonnons toute excuse qui nous mettrait à l’abri d’un ministère radical. Il est vrai que nous ne serons jamais comme eux. Il serait présomptueux de vouloir imiter leur style de vie aveuglement. Il faut reconnaître une grâce spéciale qui a rendu possible ces efforts et la sagesse divine qui dirigeait ces vies pour répondre aux besoins de l’époque. Mais ne pas reconnaître que la même grâce et sagesse sont encore disponibles pour nous, serait déplorable.

  • Laissons-nous défier dans notre paresse flagrante
  • En réfléchissant sur un de ces héros,  RC. Sproul a un jour dit : « Ici, alors est le vrai problème de notre négligence. Nous échouons dans notre devoir d’étudier la Parole de Dieu pas tellement parce qu’il est difficile de comprendre, pas tellement parce qu’il est terne et ennuyeux, mais parce que c’est le travail. Notre problème n’est pas un manque d’intelligence ou de manque de passion. Notre problème est que nous sommes paresseux ». [7]

    Luther lui-même entrevoyait le danger de paresse dans sa génération. Quand il avait à peu près soixante ans il a plaidé avec des pasteurs pour être diligents et non paresseux. « Certains pasteurs et des prédicateurs sont paresseux…Ils ne prient pas, ils ne lisent pas, Ils ne cherchent pas à étudier l’Écriture. L’appel est: Veuillez, étudiez, lisez. On ne peut jamais trop lire la Bible, et quand nous lisons on ne peut jamais observer les Ecritures avec trop de soin  et ce que  nous observons avec soin  dans les Ecritures, on ne peut jamais le comprendre trop bien, et ce que nous avons compris on ne pourra jamais l’enseigner trop bien et il n’y a pas de risques que l’on applique trop bien dans nos vies ce que nous enseignons aux autres ».

  • Soyons défiés par leur persévérance
  • Une telle vie de dévouement était vécue  au milieu de tant de défis. Pour Calvin, ça signifiait persévérer au milieu des infirmités physiques. Pour Luther ça signifiait persévérer au milieu de tant d’adversités et  au milieu des pressions de la vie familiale et publique.

    Retournons sur John Wesley. Luther puisait sa force émotionnelle dans sa chère Catherine. Jonathan et Sarah avaient une complicité tant romantique que spirituelle qui est historiquement devenue  légendaire. Mais notre pauvre Wesley lui n’avait rien de tout cela. Il aurait pu sombrer facilement dans la dépression. Il aurait pu abandonner. Certains pensent que  son mariage était une erreur et aurait dû rester célibataire. Ses années les plus sombres étaient les années passées immédiatement après son divorce. Et pourtant il s’est élevé au-dessus de ces faiblesses pour accomplir l’appel de Dieu pour sa  vie. Ce n’est pas le bonheur conjugal qui déterminait sa productivité dans le ministère. Il a su persévérer.

    Spurgeon a du persévérer malgré son problème de dépression[8]. Spurgeon est tombé plusieurs fois dans la dépression et certaines formes étaient si extrêmes qu’il pouvait arrêter de prêcher pendant un temps. Suzana, sa chère femme raconte «  L’angoisse de mon bien-aimé était si profonde et violente, que la raison semblait chanceler sur son trône, et nous craignions parfois qu’il ne prêche plus jamais ».

    Pendant la majeure partie de sa vie il luttera avec ce problème de dépression. Lui-même décrit cette expérience « Il y a des moments, disait-il, où notre esprit nous trahit, et nous nous enfonçons dans les ténèbres. Nous sombrons dans des « abîmes sans fond » où nos âmes « peuvent saigner de dix mille façons et mourir encore et encore à chaque heure… votre moral est si bas que vous ne pouvez rien faire, rien apporter aux autres. Vous êtes submergé et paralysé par la tristesse. Votre cerveau est brumeux, votre humeur est maussade. Tout est sombre. Puis apparaissent les questions : Et si cela perdurait ? Et si je ne pouvais plus jamais faire quoi que ce soit de valable ?

    Malgré un tel état, Spurgeon a persévéré dans le ministère et a été un des pasteurs les plus productifs de tous les temps.  Il a prêché en personne jusqu’à 13 fois par semaine, a rassemblé la plus grande église de son époque et pouvait se faire entendre dans une foule de 23 milles personnes (sans amplificateur!). En principe, il a vendu plus de 56 millions d’exemplaires de ses sermons dans près de 40 langues de son vivant. Il dirigeait et enseignait lui-même la grande partie des cours au collège des pasteurs.

  • Soyons défiés par leur sage sacrifice
  • Ils ont tant sacrifié.  Et ils l’ont fait de manière à garder un équilibre entre leur vie de ministère, familiale et relationnelle.  Aujourd’hui nous avons développé une telle forme de sagesse pragmatique qui nous empêche de porter notre croix et suivre Jésus. Et nous accusons ces hommes de Dieu du passé d’être allés trop loin. Je me demande s’il n’est pas temps de reconsidérer tout ça. Car en définitive, ces gens étaient plus sages que nous.

    Pour Luther, le dimanche soir, après avoir prêché deux fois, il dirigeait  les dévotions familiales qui étaient pratiquement un autre culte  pendant une heure.

    Jonathan Edwards faisait ses études pas en un lieu accessible à sa famille. Bien  qu’il sautait souvent les repas de la journée, accaparé par son étude et qu’il sautait également de sa table d’étude pour enseigner aux enfants avant d’y retourner rapidement, mais il gérait sagement sa vie de famille.

    Et il n’était pas rare d’interrompre ces études pour recevoir un visiteur avec gentillesse. Il aimait faire des marches dans les bois, priant et contemplant. Mais il avait toujours un stylo avec lui et brouillonnait tjrs quelque chose. Arrivé à la maison, il montrait des notes à Sarah qui les améliorait et ainsi passaient un beau moment de qualité ensemble. Dans le cadre des dévotions quotidiennes, Edwards montait sur son cheval dans les bois et marchait seul, méditer. Sarah ne s’en est jamais plainte…Bien que pas régulièrement, il aidait sa femme  à faire des courses dans les magasins de Boston, achetait du bétail. Il ne permettait pas que sa vie d’érudit pèse sur ses relations. Il aimait interagir avec des hommes du rang commun et d’intelligence ordinaire. Un pasteur  ami raconte après sa visite chez les Edwards  « Très traité avec courtoisie ici, la famille la plus agréable que j’avais connue avec une grande partie de la présence de Dieu. M. Edwards était si gentil de sorte à nous accompagner au-dessus de la rivière Connecticut et de nous amener sur notre chemin ». Quand George Whitefield lui rendait visite, ils pouvaient marcher à cheval pendant une journée entière.

  • Soyons défiés par leur ambition spirituelle.
  • Tous ces héros avaient une ambition spirituelle dans le domaine de la croissance spirituelle. Ils étaient des disciples de Paul qui disaient «  que je le connaisse…» Phil 3 :10.

    Leur ambition est aussi visible dans l’excellence des objectifs de leur ministère. Même ici ils restent disciples de Paul qui disait «J’ai travaillé plus fort que n’importe quel [les autres apôtres]» (1 Corinthiens 15:10). Et par rapport aux faux apôtres, il a dit: «Sont-ils des serviteurs du Christ? (Je parle comme si fou) je le plus aussi; Dans beaucoup plus de travaux, dans beaucoup plus d’emprisonnement, battus sans nombre, souvent en danger de mort » (2 Corinthiens 11:23).

    Et si mes rêves étaient trop grands… ?

    Plus que jamais nous avons besoin d’infatigables serviteurs de Dieu afin de relever les défis de cette génération. Peut-être sommes-nous pressés de tous les côtés par un humanisme dans l’œuvre de Dieu, assailli des slogans anthropocentriques et dans notre humilité avons peur de rêver peut être grand pour le Seigneur. Nous entretenons alors des ambitions modestes et déployons des efforts modestes et sommes satisfaits par des résultats modestes… ! Je me demande si Satan n’a pas trouvé une autre façon plus efficace de nous rendre inefficaces par cette sorte de fausse humilité.  C’est une chose de sonder son cœur et ses profondes motivations quand nous servons, ça en est une autre de penser que poursuivre la sanctification dans le domaine de l’humilité nous empêche de rêver grand et travailler dur pour le Seigneur.

    Piper est l’un des travailleurs modernes les plus durs que je connaisse et nous offre sa sagesse «  Que vous n’ayez pas de rêves, ayez des rêves modestes  ou de grands rêves, il y a toujours une question d’ego, une bataille d’ego. Vous ne pouvez pas y échapper en choisissant de petits rêves. Si vous avez de grands rêves, cela peut être dû à l’exposition de votre ego. Si vous avez des rêves petits et modestes, cela peut être dû à la protection de votre ego. Et si vous n’avez pas de rêves, cela peut être dû à une paralysie de l’ego[9] ».

    C’est la grâce de Dieu agissante en nous  qui apporte la différence. C’est ce cœur qui cherche la gloire de Dieu qui importe  C’est cet amour qui brûle en nous qui est plus important.  La clé pour savoir si ce « beaucoup de travail » va être une démonstration d’ego ou une profonde confiance en Jésus se trouve dans 1 Corinthiens 15 :10, où Paul dit : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine. Au contraire, j’ai travaillé plus dur » – donc, c’est cela qui regorge de « beaucoup de travail » – « J’ai travaillé plus dur que n’importe lequel d’entre eux, même si ce n’était pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. »

    Alors, ma réponse est : Allez-y. Rêvez votre grand rêve. Faites votre travail, beaucoup, beaucoup. Mais ne présumez jamais, jamais que vous le faites par vous-même. « Qu’est-ce que tu as que tu n’as pas reçu? Si donc vous l’avez reçu, pourquoi vous vantez-vous comme si vous ne l’aviez pas reçu [comme si ce n’était pas un cadeau] ? » (1 Corinthiens 4:7). Chaque rêve est un don. Chaque réalisation d’un rêve est un don. Et quand on arrivera à la fin de la vie, on va dire — j’espère qu’on va dire — avec Martin Luther sur son lit de mort, ces derniers mots sortis de sa bouche : « Wir sein Bettler. Hoc est verum » : « Nous sommes des mendiants. C’est vrai[10] »

    Conclusion

    Le cri de John  Wesley reste d’actualité. « Si j’avais 100 hommes qui aiment Dieu au-dessus de tout, ne craignent rien sauf Dieu, ne détestent que le péché et sont déterminés à ne rien connaitre d’autre que Jésus Christ crucifié, je bouleverserais le monde ».

    Je prie que ceux qui lisent cet article aujourd’hui et des années plus tard puissent désirer ardemment faire partie de ces trois cent.

    [1] https://www.philcooke.com/wesley/ visité le 10Décembre 2021

    [2] Cité depuis: T. H. L. Parker, Calvin’s Preaching: John Knox Press], dans l’article lu le 10 Décembre 2021. https://bible.org/seriespage/2-john-calvin-man-and-his-preaching

    [3] Ibid.

    [4] Ibid.

    [7] Ibid.

    [8] Pour ceux qui doutent s’il est possible d’être un chrétien/serviteur de Dieu fidèle est déprimer, je vous prie de lire cet excellent article de Christianity Today qui laisse Spurgeon lui-même nous en parler. https://www.christianitytoday.com/ct/2021/august-web-only/charles-spurgeon-fidele-deprimesavait-compagnon-fr.html) visité le 10Décembre

    [10] Ibid.

    author-prof

    NIKIZA Jean-Apôtre est un Pasteur qui exerce son ministère depuis la ville de Bujumbura. Il est marié à Arielle T. NIKIZA et ensemble, ils sont pionniers du Mouvement des Hédonistes Chrétiens, Sa Bannière depuis 2015. Ils sont aussi co-fondateurs de Little Flock Ministries. La spiritualité chrétienne et le Renouveau spirituel de l’Eglise restent les grandes marques de leur appel commun. Les moments de loisirs de NIKIZA J-A incluent les films, la musique,le Basketball et un bon sommeil.

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