Il y a très longtemps, dans un petit royaume vivait un peuple paisible qui ne connaissait rien des grandes religions abrahamiques et monothéistes qui avaient façonné l’histoire des peuples et des nations tant européens qu’asiatiques pendant plusieurs siècles.
L’Histoire de l’Eglise du Burundi en cinq périodes
Il existe une grande lacune dans la connaissance de l'Histoire de l'Eglise du Burundi surtout parmi la jeune génération des chrétiens/serviteurs de Dieu. Cela ne va pas sans graves conséquences sur nos approches ministérielles en général mais plus en particulier sur le sens d’appartenir à un peuple de Dieu historique qui dans ses chutes et victoires et bassesses et gloires, faiblesses et forces, demeure le résultat d’une œuvre de grâce de Dieu dans les vies des gens imparfaits. Nous sommes le fruit de cette Eglise que Dieu est venu chercher à travers la première flamme de passion qu’il alluma dans le cœur du premier missionnaire. Nos ministères et églises sont le résultat des efforts infatigables et sacrificiels des hommes et femmes de Dieu que l’Histoire a facilement oublié mais qui comptent pour Dieu. Je regarde le passé de cette Eglise avec discernement mais aussi avec beaucoup d‘humilité. Je contemple son avenir avec réalisme mais aussi avec beaucoup de foi et espérance.
Dans cette série d’articles, en soi sommaires, nous allons parcourir son histoire en 5 périodes importantes :
Il y a très longtemps, dans un petit royaume bien centralisé depuis le 16ème siècle doté d’une solide organisation politique et sociale et « niché sur ses montagnes dominant la rive nord-est du lac Tanganyika » vivait un peuple paisible. Un peuple qui ne connaissait rien des grandes religions abrahamiques et monothéistes qui avaient façonné l’histoire des peuples et des nations tant européens qu’asiatiques pendant plusieurs siècles.
Puis vint le long règne du roi « borgne » Mwezi Gisabo qui a régné entre 1850 et 1908…et tout bascula. Il peinait déjà pour stabiliser le pays à cause des rebellions internes des princes Kirima et Maconco qui finiront pas trahir le pays et s’allier aux allemands. Avant cela il avait réussi à repousser Mohamed Ibn Khalfan alias Rumaliza avec son armée esclavagiste.
Mwezi Gisabo a régné pendant une période des grands changements dans le monde, une période des arrangements internationaux liés à la colonisation. Alors qu’il luttait contre famines, calamités et divisions internes, il ignorait que les grandes puissances du globe discutaient du destin politique de son propre pays pendant la fameuse « Conférence de Berlin », tenue du 15 novembre 1884 au 26 février en 1885. La Conférence délimita l'Afrique orientale allemande, appelée "Deutsch Ost Afrika", la zone dont fait partie le Burundi fut confiée à l'Allemagne. Elle devint, en 1890, protectorat de l'Afrique orientale allemande. L’ancien royaume du Burundi était ainsi tombé sous le contrôle allemand avec l’accord germano-britannique de 1890 qui avait organisé sur le papier le partage de l’Afrique orientale.
En 1896, malgré les hésitations, les Allemands décidèrent d'occuper les terrains attribués, avec l'espoir d'occuper le royaume du Burundi immédiatement. Mais Mwezi Gisabo résista pendant sept longues années jusque à ce que Kirima, son demi-frère qui avait toujours revendiqué le trône et son gendre Maconco s’allièrent du côté des allemands. Le 6 juin 1903, le roi capitula et accepta de signer un traité à Kiganda. C’est dans un tel climat politique que le christianisme fut introduit au Burundi
La première présence missionnaire est historiquement remarquée en 1879. Les Pères Blancs qui vinrent en premiers faisaient partie de la première caravane du cardinal Charles Lavigerie, divisée en deux groupes. Le premier s'était dirigé vers le lac Victoria, en Ouganda, et l'autre vers le lac Tanganika et précisément vers Rumonge. Les premiers contacts furent très pénibles. Les Pères Blancs furent assassinés. Suite à ce martyre, les missionnaires ont été contraints de quitter le Burundi pendant une vingtaine d’années. Il faudra attendre en 1898, pour revenir et prendre définitivement pied à l'intérieur du pays. Leur deux premières stations furent Muyaga à l'Est du pays et Mugera au centre.
Les catholiques ont eu de l’avance sur les protestants de telle façon qu’à l'arrivée des Belges, en 1916, le pays comptait 6 922 catholiques et autour de 1935, alors que la plupart des missionnaires protestants venaient à peine de s’installer, l'Église catholique comptait déjà 170 076 membres et se concentrait au centre et au nord du pays.
Pendant le temps de la colonisation du Burundi par les Allemands (entre 1896 et 1916) les missionnaires allemands luthériens avaient profité pour s’installer. Tout comme les colonisateurs, les missionnaires furent aussi résistés, jusque à ce que le traité de Kiganda oblige le Mwami à céder et laisser le christianisme s’installer.
Deux missionnaires luthériens, qui avaient déjà travaillé au Kenya, Pfeifer et Webe arrivèrent au nord du pays en janvier 1911, suivis en quelques années par cinq autres hommes, Kraft, Ginsberg, Lôsch, Hucke et Hofmann. Ils étaient de la société allemande missionnaire de Neukirchen (Neukirchen-Missiongesellschafl). En 1911, les missionnaires allemands protestants vont créer cinq centres missionnaires dont Kibimba, Musema et Muyebe.
En 1916, l'évolution de la guerre entraîna l'internement des missionnaires allemands, qui quelque temps plus tard furent expulsés du pays. Après la première guerre mondiale, le Burundi et le Rwanda furent retirés à l'Allemagne et confiés à la Belgique, qui allait les administrer au nom de la SDN.
L'évangélisation, à peine commencée avant la guerre, n'avait guère laissé de traces au sein de la population. Personne n'était baptisé, mais il y avait des cultes réguliers et l’œuvre scolaire était entamée. Quand l’Allemagne perdit la guerre en 1916 face aux belges, tous les missionnaires luthériens furent sommés de partir. Il faudra attendre 1925, pour voir l’installation d’autres missionnaires protestants.
Après la fin de la première guerre mondiale, il fallait reprendre les stations missionnaires allemandes. Curieusement, le Traité de Versailles contenait un article spécifique sur les stations missionnaires allemandes qui stipulait que les stations allemandes resteraient entre les mains des protestants et qu'il appartenait au gouvernement belge de désigner la société missionnaire qui continuerait le travail.
Les Belges devraient faire usage du tact et éviter que les stations tombent dans les mains des missionnaires en provenance de pays européens ayant de fortes ambitions coloniales comme les Anglais. Le gouvernement belge préférait chercher des contacts avec des pays n'ayant pas d'intérêts coloniaux dans la région.
La société adventiste fut la première à recevoir le droit de travailler à l'Ouest du pays, dans la vallée de la Ruzizi, où elle créa les stations missionnaires de Buganda et de Ndora.
La société missionnaire baptiste, Mission baptiste danoise, BMD fut autorisée en 1927 à reprendre les postes de Neukirchen, restés à l’abandon depuis le départ les missionnaires allemands en 1916. En 1928, la Mission Baptiste Danoise débuta à Musema, Les missionnaires évangélisèrent les environs. Ils pratiquaient aussi l’agriculture - surtout la culture du café - et le service médical, ainsi que l’enseignement primaire. En janvier 1931, ils célébrèrent le premier baptême, et par la même occasion fondèrent une église baptiste locale
Les missionnaires Danois étaient très favorables à l'idée de céder des concessions à d'autres sociétés missionnaires. Mais il fallait suivre la stratégie de partager géographiquement le territoire du Burundi pour mieux œuvrer ensemble. Un accord qui remontait aux premiers missionnaires en 1835. C’est ainsi qu’en 1935, la Mission Libre Méthodiste, une société américaine, reçoit la concession de Muyebe. En novembre 1935, les Danois cédèrent une autre concession, Kibimba, à Friends Africa Gospel Mission (FAGM), ce qui deviendra l’Eglise Evangélique des Amis.
En 1934, la Ruanda Mission reçut finalement la permission d'y établir des stations missionnaires. En décembre 1934, les premiers missionnaires anglicans arrivèrent au Burundi pour y travailler. Le docteur W.F. Church était responsable à Buhiga et le pasteur rwandais Kosiya Shalita à Matana. Les stations de Buhiga et Matana sont établis en 1935. Dans l’année suivante de 1936 celle de Buye fut installée.
L’Église Méthodiste Libre s’installait à l’ancien site missionnaire de Muyebe en 1935. La même année de 1935 fut aussi celle de l’installation des missionnaires pentecôtistes suédois. Les missions de Kayogoro (Mabanda) et Kiremba (Bururi) en 1935, Gishiha (Vugizo) en 1936 et Mugara (Rumonge) en 1940 ont été les premières à être construites. En 1940, c’est l’arrivée de la mission « The World Grace Testimony ». Les églises fondées par cette mission deviendront en 1942 les Eglises Emmanuel. World Gospel Mission avait commencé sa première station missionnaire en 1938 à Kayero, Rutana. Elle étendra plus tard ses activités à Buhonga, Murehe et Murore, à l’Est du pays. World Gospel Church sera plus tard connu comme Eglise Methodiste Unie du Burundi.
Ainsi étaient nées les premières églises protestantes évangéliques au Burundi.
NIKIZA Jean-Apôtre est né de nouveau en 1997 et appelé au ministère en 2005. Il est pasteur, enseignant, conférencier et écrivain. Il est fondateur du blog Sa Bannière depuis 2018, du mouvement biblique Green Pastures depuis 2015 et co-fondateur de Little Flock Ministries. Il est passionné par la spiritualité chrétienne et le renouveau de l’Eglise. Marié à Arielle Trésor NIKIZA, ensemble ils sont pionniers du mouvement des Hédonistes chrétiens au Burundi. Ils ont deux enfants : NIKIZA Thaïs Garden et REMESHA Nik-Deuel Trésor. NIKIZA Jean-Apôtre est aussi connu pour être un lecteur assidu des livres. Les grandes influences qui ont façonné sa vie et le ministère sont: Martyn Lloyd Jones, John Piper et A.W Tozer. Ses passe-temps sont : la musique, le basketball, les films et un bon sommeil.
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