Jour 3 : L’offrande de la veuve. Marc 12 :41-44

Jésus est sur le point d’offrir le don le plus précieux : sa propre vie. Ses remarques sur la veuve nous ramènent à la racine de  la vraie générosité. J’aimerais vous inciter à réinterpréter ces remarques à la lumière de son propre sacrifice.

Le prophète observe. Treize récipients pour les offrandes avec des sonnettes suspendues dessus qui font du bruit à chaque fois que l’argent y est déposé. Les riches donnent et les cloches sonnent. Une vieille femme approche. Avec seulement deux petites pièces de bronze insignifiantes. Aucun bruit ne se fait entendre dans le récipient ! La pièce n’a qu’un centimètre de diamètre. Qui se soucie de ce qu’elle donne ? Une seule personne : Jésus.

Jésus loue l’offrande de cette femme veuve pour enseigner la valeur du donner : ce n’est pas la quantité d’argent qui compte mais un esprit de sacrifice ainsi que la sincérité du cœur. Ceci contrastait avec leur attitude caractérisée par un manque de sacrifice (ils donnaient beaucoup mais du surplus de leurs possessions auxquelles ils tenaient tant) et une hypocrisie poussée (ils donnaient pour être admirés, reconnus et respectés.)

Mais Jésus donne ces leçons au moment où il se prépare Lui-même à donner l’offrande la plus généreuse, la plus radicale : sa propre vie. Vont-ils apprécier le don de cette générosité extrême de la part de Dieu ou sont-ils aveugles par leur hypocrisie morale ? Désormais ses disciples donneront non plus un dixième légal mais en réponse à la générosité de Dieu manifestée dans le don gratuit de Son Fils.

Nous vivons dans un pays où la grande majorité des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté. Dans un tel contexte, donner peut s’avérer être un fardeau lourd. En tant que pasteur mon cœur se serre souvent quand les gens parviennent à donner malgré leur situation financière si précaire. Parallèlement, les escroqueries et manipulations qui ont été perpétrés au nom de Jésus dans ce domaine de l’offrande font qu’il est facile de trouver des excuses pour ne pas donner. Mais la Bible a une toute autre opinion. Elle nous parle d’une femme qui vit non seulement dans une pauvreté extrême mais surtout dans une société religieuse hypocrite. A en croire au témoignage de Jésus Lui-même, la femme donne tout ce qu’elle possède. Et Paul parle d’une Eglise européenne au premier siècle qui selon lui est très pauvre. Mais dans la campagne de se solidariser avec l’Eglise de Judée encore plus pauvre, elle parvient à donner abondamment. «  Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens. »2 Corinthiens 8 :2-3

Un tel degré de donner exige des convictions solides et en voici quelques-unes qui devraient nous guider :

Sans rien exagérer, donner est un aspect important de la vie du disciple. Dans ce domaine de la vie chrétienne il existe de l’espace pour croître. L’Histoire abonde d’exemples des saints comme John Wesley ou Georges Muller qui nous défient par leur style de vie si marqué par la générosité qu’ils sont des exemples de ce que l’Esprit peut faire en nous. D’autres encore comme François d’Assise sont allés jusqu’à la vocation de la pauvreté volontaire et il serait dangereux de les imiter et de croire que Dieu nous appelle tous au même style de vie.