Mais il y’a quelques mois, je suis tombé sur un vieil article du blogueur populaire Tim Challies où il a révélé des failles de mon héros de telle façon que je fus très choqué. Lui-même ne faisait que citer le biographe de Tozer dans son livre: « Passion for God ».

Après avoir lu son biographe Lyle Dorselt, le blogueur sort le côté triste de Tozer en ces termes “Ceux qui ont joui des livres de Tozer trouveront ici la vie d’un homme qui était admiré tant pour sa spiritualité profonde que pour son grand amour pour les Écritures. Ils trouveront également la triste réalité que Tozer, comme tant d’autres hommes avant et après lui, n’hésitait pas à sacrifier sa famille sur l’autel du ministère. Ils lutteront avec la grande ironie selon laquelle, quand Tozer s’approchait davantage du Seigneur, il devenait plus distant envers sa femme et sa famille. Sa vie se tient devant nous comme à la fois une inspiration et un avertissement solennel.” (2)

Tozer passait beaucoup d’heures dans la prière, dans la lecture de bons livres et à écrire de façon qu’il est devenu avec le temps très distant émotionnellement envers sa famille. Parfois, il se reprenait et conduisait des dévotions familiales mais cela n’a jamais duré plus que quelques semaines. Bien que comme tout pasteur il encourageait la communion fraternelle, il avait tellement du mal à recevoir lui même des visiteurs chez lui. Ce défaut était tellement grave qu’il refusait même à la famille de sa femme de leur rendre visite.Tout cela ne pouvait que frustrer sa femme qui naturellement avait le don de l’hospitalité.

Puisque cette faille s’est faite remarquer chez les grands hommes de Dieu, Arielle et moi avons décidé de ne jamais la laisser nous surprendre en posant de bons précédents susceptibles de l’éviter.

Premièrement, parce que l’Église est avant tout une famille et pas simplement un lieu où les gens viennent exercer leurs dons spirituels. C’est une FAMILLE. Deuxièmement, nous voulons que notre famille s’implique dans tous les grands moments de notre grande famille de telle façon que nos moments de l’église soient en même temps des moments de communion familiale même au sens restreint de notre noyau.

Ce n’est plus un secret, les pasteurs sont des personnes très solitaires. Ils n’ont presque jamais d’amis proches dans l’église et n’ont pas de temps et d’attention pour entretenir de solides et profitables amitiés au-delà de leurs églises. Souvent, ils n’ont personne en qui confier leurs luttes personnelles, ils aident tout le monde mais sont aidés par personne. On n’attend d’eux que la victoire, la force et la réussite. Ils ont peur d’être vulnérables et d’admettre leur fragilité, leurs doutes, leurs peurs, leurs péchés, leurs tentations,etc. Tout ce lot se répercute sur la vie conjugale et familiale. Leurs femmes encaissent beaucoup et ont peur de montrer qu’elles ne sont plus à la hauteur d’assister leurs maris dans le ministère. Elles ont peur d’être perçues comme moins spirituelles si elles admettaient leurs luttes, leurs frustrations. Nous avons choisi de ne jamais avoir honte de chercher de l’aide.

Que Dieu nous vienne en aide.

(1) http://books.noisetrade.com/awtozer/the-pursuit-of-god

(2) https://googleweblight.com/i?u=https://www.challies.com/book-reviews/a-w-tozer-a-passion-for-god/&hl=en-BI

(3) http://desperatepastor.blogspot.com/2011/02/balancing-ministry-and-family.html