Dieu est bon et répond aux prières de ses enfants. Il n’a pas changé. Il ne va pas commencer avec toi…
Dieu répond aux prières de ses enfants. Malheureusement, si on jouait franc jeu, beaucoup sont ceux qui admettraient avoir perdu la foi en cette réalité si simple et fondamentale. Au fur du temps, la prière a cessé d’être un véritable deal spirituel avec le Créateur des Cieux et la Terre, comme C-H Spurgeon aimait le dire. Au lieu de cela, elle est devenue un triste monologue, un simple exercice mental, un rituel sans vie, juste une performance vocale. Je soupçonne qu’une des raisons pour laquelle beaucoup de chrétiens ont perdu la passion dans la prière est que simplement ils n’y croient plus. Soyons honnêtes, qu’est-ce qui a pu causer une telle incrédulité dans nos cœurs ?
Certains ont un sentiment comme quoi Dieu les a trahis. Un jour, ils avaient vraiment besoin de Lui. Ils ont crié secours et personne n’a répondu au bout du fil. Ils ont alors développé des sentiments amers et, au pire, indifférents à l’égard de Dieu. Hélène Roseveare qui fut missionnaire médecin au Congo pendant 20 ans, a servi dans des conditions inimaginables. Et pourtant elle a su garder, malgré tout, la foi en Dieu qui répond aux prières de ses enfants même si certaines de ses prières sont restées inexaucées.
Le Dieu qui blesse
Hélène[1] est né en Angleterre en 1925 et décédée en Décembre 2016. Grandie dans une famille anglicane, Dieu incita son cœur pour les missions pendant la classe de Sunday School à travers le moniteur qui racontait aux enfants à propos de l’œuvre missionnaire en Inde. Mais elle ne sera réellement convertie qu’une fois à l’université alors qu’elle poursuivait des cours de médecine à la prestigieuse Cambridge lors d’une retraite des étudiants dirigée par le fameux Dr Graham Scroggie.
Ce dernier sentit qu’un verset allait s’avérer très prophétique sur la vie de la jeune fille. Philippiens 3 :10 « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. » Puis il lui dit « ce soir, tu viens d’entrer dans la première partie de ce verset ”afin de connaitre” mais ce n’est que le début et il reste un long chemin devant toi à parcourir. Ma prière pour toi est que tu puisses marcher dans tout ce verset jusqu’à ce que tu connaisses la puissance de Sa résurrection et que si Dieu le veut, que tu puisses connaitre la communion de ses souffrances et devenir conforme à sa mort. » Des mots qui marqueront toute sa vie.
Après avoir obtenu son doctorat en Médecine à Cambridge, elle s’engagea dans la World Evangelization Crusade, étudia pendant six mois avant de partir en Belgique pour apprendre le français et puis en Hollande en vue de prendre un cours sur la médecine tropicale. Tout cela pour se préparer à devenir missionnaire en actuelle République Démocratique du Congo, la RDC. Son travail principal constituait à former des infirmiers évangélistes et à sécourir les familles atteintes par la lèpre et les femmes enceintes.
Elle fit ce travail dans des conditions atroces et rencontra tellement de difficultés. Comme tout autre serviteur de Dieu, sa vie fut un mélange de victoires et de déceptions, mais cela n’épuisa pas sa foi en Dieu. Quand la guerre civile des années 60 éclata, elle fut capturée par des rebelles qui la battirent physiquement jusqu’à la violer. Pour une femme qui avait tout abandonné pour le Seigneur, qui avait renoncé au mariage pour le travail missionnaire, il est presque inconcevable que Dieu ait permis qu’elle soit violée. Elle se sentit blessée dans sa personne la plus profonde et, pire, trahie par Dieu Lui-même.
C’est alors qu’elle se rappela de la deuxième partie du verset de sa vie, Philippiens 3 :10 : « Que je puisse connaitre la communion de Ses souffrances ». Elle comprit, par L’Esprit, que partager les souffrances avec Christ est un grand privilège. Elle apprit la leçon difficile qu’elle proclamera haut et fort plus tard dans ses livres et conférences missionnaires comme Urbana : « Dieu n’utilise jamais une personne a une grande échelle tant qu’Il ne l’a pas profondément blessée. Le privilège qu’il vous offre est supérieur au prix que vous devez payer. Le privilège est supérieur au prix. »
Dieu qui bénit
Si Dieu n’a pas sauvé Hélène des mains des rebelles, cela ne signifie pas qu’il avait cessé d’être le Dieu bienveillant qui répond aux prières de ses enfants. Hélène ne garda aucune rancune envers Dieu et ouvrit son cœur à ce que Dieu soit toujours capable de faire. Voici une des réponses miraculeuses dont elle fut témoin pendant le travail qui ne cessait de lui donner du fil à retordre[2] :
« Une nuit, j’avais travaillé dur pour aider une mère dans la salle d’accouchement ; mais malgré tout ce que nous pouvions faire, elle est morte en nous laissant avec un petit bébé prématuré et une fille de deux ans en pleurs. Nous allions avoir du mal à garder le bébé en vie, car nous n’avions pas d’incubateur (nous manquions d’électricité pour faire fonctionner un incubateur) et pas d’installations d’alimentation spéciales. Bien que nous vivions sur l’équateur, les nuits étaient souvent fraîches avec des courants d’air perfides.
Une étudiante sage-femme est allée chercher la boîte dont nous avions besoin pour couver ces bébés et le coton dans lequel le bébé serait enveloppé. Une autre est allée attiser le feu et remplir une bouteille. Elle est revenue peu de temps après en détresse pour me dire qu’en remplissant la bouteille, celle-ci avait éclaté. Le caoutchouc périt facilement dans les climats tropicaux. ‘Et c’est notre dernière bouteille !’ s’exclama-t-elle.
Comme on aime le dire en Occident, il ne sert à rien de pleurer sur du lait renversé, de même en Afrique centrale, il pourrait être considéré comme inutile de pleurer sur des bouteilles d’eau éclatées. J’ai demandé à la sage-femme de dormir entre le bébé et la porte pour éviter les courants d’air. Votre travail consiste à garder le bébé au chaud.
Le midi suivant, comme je le faisais la plupart du temps, je suis allée prier avec les enfants de l’orphelinat qui souhaitaient se rassembler avec moi. J’ai donné aux jeunes diverses suggestions de sujets de prière et leur ai parlé du petit bébé. J’ai expliqué notre problème de garder le bébé suffisamment au chaud, en mentionnant la bouillotte. Le bébé pourrait si facilement mourir s’il avait des frissons. Je leur ai aussi parlé de la grande sœur de deux ans qui pleurait parce que sa mère était morte. Pendant le temps de prière, une fillette de dix ans, Ruth, a prié avec la concision brutale habituelle de nos enfants africains. ‘S’il vous plaît, Dieu’, a-t-elle prié, ‘envoyez-nous une bouteille d’eau. Demain ça ne servira à rien mon Dieu, car le bébé sera mort, alors s’il vous plaît envoyez-le cet après-midi. ’
Alors que je haletais intérieurement devant l’audace de la prière, elle ajouta en guise de corollaire : ‘ Et pendant que tu y es, pourrais-tu s’il te plaît envoyer une poupée pour la petite fille afin qu’elle sache que tu l’aimes vraiment ? ’ Comme souvent avec les prières des enfants, j’ai été mis sur la sellette. Puis-je honnêtement dire ‘Amen ‘ ? Je ne croyais tout simplement pas que Dieu pouvait faire cela. Oh, oui, je sais qu’Il peut tout faire. La Bible le dit. Mais il y a des limites, n’est-ce pas ? La seule façon dont Dieu pourrait répondre à cette prière particulière serait de m’envoyer un colis de la patrie. J’étais en Afrique depuis près de quatre ans à cette époque, et je n’avais jamais, jamais reçu de colis de chez moi ; de toute façon, si quelqu’un m’envoyait un colis, qui mettrait une bouillotte ? Je vivais sur l’équateur !
Au milieu de l’après-midi, alors que j’enseignais à l’école de formation des infirmières, un message a été envoyé indiquant qu’il y avait une voiture à ma porte d’entrée. Au moment où je suis arrivé à la maison, la voiture était partie, mais là, sur la véranda, se trouvait un gros paquet de vingt-deux livres. Je sentis les larmes me piquer les yeux. Je ne pouvais pas ouvrir le colis seul, alors j’ai fait venir les enfants de l’orphelinat. Ensemble, nous avons retiré la ficelle en défaisant soigneusement chaque nœud. Nous avons plié le papier en prenant soin de ne pas le déchirer outre mesure. L’excitation montait. Quelque trente ou quarante paires d’yeux étaient fixées sur la grande boîte en carton. Du haut, j’ai sorti des maillots tricotés aux couleurs vives. Les yeux brillaient quand je les ai donnés.
Ensuite, il y avait les bandages tricotés pour les malades de la lèpre, et les enfants avaient l’air un peu ennuyés. Puis vint une boîte de raisins secs et de raisins secs mélangés, qui ferait un bon lot de petits pains pour le week-end. Puis, alors que je remettais ma main, j’ai senti le . . . pourrait-il vraiment être ? Je l’ai saisi et l’ai sorti – oui, une toute nouvelle bouillotte en caoutchouc ! J’ai pleuré. Je n’avais pas demandé à Dieu de l’envoyer. Je n’avais pas vraiment cru qu’Il le pouvait.
Ruth était au premier rang des enfants. Elle se précipita en criant : ‘Si Dieu a envoyé la bouteille, il a dû aussi envoyer la poupée !’ Fouillant au fond de la boîte, elle en sortit la petite poupée joliment habillée. Ses yeux brillaient ! Elle n’avait jamais douté. En me regardant, elle a demandé : ‘Puis-je aller avec toi, maman, et donner cette poupée à cette petite fille, pour qu’elle sache que Jésus l’aime vraiment ?’
Ce colis était en route depuis cinq mois entiers. Emballé par mon ancienne classe d’école du dimanche, dont le chef avait entendu et obéi à l’incitation de Dieu d’envoyer une bouillotte, même à l’équateur. Et l’une des filles avait mis un chariot pour un enfant africain – cinq mois auparavant – en réponse à la prière croyante d’un enfant de dix ans de l’apporter ’cet après-midi’. »
« Avant qu’ils appellent, je répondrai ! » (Ésaïe 65 :24)
Dieu est bon envers ses enfants. J’ai envie de le crier haut et fort. J’ai vu Dieu répondre miraculeusement à certaines de mes prières. Depuis quelques jours, je contemple avec humilité et gratitude comment ce Dieu d’amour est venu à mon secours dans des moments difficiles. Mais,Dieu m’a également blessé. Il m’a refusé certaines choses que je voulais tellement et dans mon orgueil j’ai développé des sentiments d’animosité envers Dieu, des sentiments dont j’ai dû me repentir profondément. Et dans Sa grâce, il restaura en moi cette simple foi en cette vérité si simple : Dieu est bon et répond aux prières de ses enfants. Il n’a pas changé. Il ne va pas commencer avec toi.
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[1] Lien consulté le 17Juin2022
[2] Cette histoire est extraite de son livre Living Faith.
NIKIZA Jean-Apôtre est un Pasteur qui exerce son ministère depuis la ville de Bujumbura. Il est marié à Arielle T. NIKIZA et ensemble, ils sont pionniers du Mouvement des Hédonistes Chrétiens, Sa Bannière depuis 2015. Ils sont aussi co-fondateurs de Little Flock Ministries. La spiritualité chrétienne et le Renouveau spirituel de l’Eglise restent les grandes marques de leur appel commun. Les moments de loisirs de NIKIZA J-A incluent les films, la musique,le Basketball et un bon sommeil.
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