Lorsque le baiser d’affection est donné à un frère/sœur en Christ, il ne doit pas être sensuel, manipulateur, offensant, hypocrite, un moyen de prétendre ou exprimer une affection qui n’existe pas vraiment. Le baiser ne devrait cacher aucun péché dans nos vies. Ce devrait être un saint baiser. – John Piper
Semaine Pascale
Les événements qui entourent la dernière semaine Jésus avant son calvaire sur la croix sont au cœur de notre histoire de rédemption. La semaine de la passion est probablement la plus significative de l’histoire humaine. Elle commence avec l’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem, passe par Sa crucifixion avant de s’achever en beauté par Sa Résurrection.
Nous aimerions offrir chaque jour une méditation pendant les 8 jours de la semaine de la Passion. Nous espérons que ces méditations approfondiront vos moments de méditation et adoration et que vous les partagerez avec les autres. Bonne semaine de Pâques.
Judas est naturellement considéré comme le vilain garçon de l’histoire de l’arrestation de Jésus-Christ. Mercredi soir, il avait été dans une rencontre secrète de conspiration avec les principaux sacrificateurs. Paradoxalement, Le jour suivant, il participait dans une sainte réunion avec Jésus et les autres disciples.
Il y apprend que Jésus n’ignore pas ses desseins, mais s’obstina à poursuivre son chemin déjà tracé. Insensible, il ne se repentit pas pour autant de ses voies tordues. Il quitta précipitamment l’assemblée afin d’acheminer les ennemis de Jésus vers lui. Afin de reconnaitre ce Jésus qu’il allait livrer, il leur avait donné comme code de reconnaissance « le baiser ». La réalité était que, la garde romaine que les principaux sacrificateurs avaient obtenue ne connaissait pas vraiment celui qu’elle cherchait.
« Comme il parlait encore, voici, une foule arriva ; et celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait devant elle. Il s’approcha de Jésus pour le baiser. » Luc 22 :47
Mille ans auparavant, un psalmiste avait prédit qu’un descendant de David sera haï et que le monde se révoltera contre son règne (Psaumes 2). Il avait prophétisé que Dieu est très puissant pour laisser ses plans d’un royaume messianique être perturbés par des humains orgueilleux. Il les jugera et les anéantira. Le psaume clôt par un appel à éviter ce jugement en s’humiliant, honorant et implorant le Fils de Dieu. L’expression utilisée est « baisez le fils » (Psaumes 2 :12).
Un baiser était utilisé pour montrer le respect, la soumission et l’allégeance à un dignitaire. Par exemple, remarquez comment Dieu parle à Elie, à propos d’hommes d’Israël restés fidèles et que Dieu s’est choisi : « Mais je laisserai en Israël sept milles hommes, tous ceux qui n’ont point fléchi les genoux devant Baal et dont la bouche ne l’a point baisé (1 Rois 19 :18). Judas avait beau marché avec Jésus et l’écouter souvent, mais il n’avait jamais offert à Jésus ce baiser d’adoration, de révérence et de soumission. Son baiser de trahison ne nous surprend en rien.
Le baiser était devenu une forme de salutation au temps de Jésus. Il se pratiquait UNIQUEMENT entre les gens de même sexe. Quand Judas vint embrasser Jésus, il le fit de telle façon que les soldats purent s’apercevoir qu’il s’agissait bien de lui. Son baiser était intense, plein d’émotion. Le verbe grec utilisé ici « kataphileo » (Marc 14 :45), au lieu de phileo tout simplement, n’est pas passé inaperçu aux experts des langues de la Bible.
Le même verbe est utilisé quand Marie de Béthanie embrasse avec tant d’amour les pieds de Jésus (Luc 7 :45) comme nous l’avons remarqué dans l’article d’hier. Il est également utilisé quand les anciens d’Ephèse dirent au revoir à Paul avec tant d’émotion (Actes 20 :37). Même The Expositor’s Greek Testament affirme que Judas « embrassa Jésus avec ferveur et passionnément. »[1] Une hypocrisie vraiment à outrance, un grand avertissement à notre égard.
En effet, Judas avait manifesté les signes d’engagement à Jésus, à son ministère, mais son cœur resta fermé à sa seigneurie et insensible à sa grâce. La mise en garde de Craig Keener mérite d’être prise au sérieux : « Le côté emphatique de cette histoire est que c’est un disciple qui a trahi Jésus. L’engagement actuel n’est pas une garantie de notre persévérance, car même les disciples peuvent devenir des traîtres. »[2]
Pierre, un autre disciple de Jésus lui aussi l’a trahi, sauf que la grâce de son Seigneur le restaura. Un des moyens par lesquels il nous garde et nous ramène, c’est en nous donnant l’opportunité de tenir compte des avertissements et mises en garde bibliques. Il serait présomptueux de taxer Judas de vilain garçon du récit au lieu de venir devant Dieu, cœur brisé comme Pierre après le reniement, et ainsi permettre à l’Esprit et à la Parole de révéler le « Judas » qui se cache en nous tous.
Les deux plus grands apôtres du christianisme ont tous exhorté les saints à se saluer par un saint baiser, un baiser d’amour (Romains 16:16, 1 Corinthiens 16:20, 2 Corinthiens 13:12, 1 Thessaloniciens 5:26). Certaines anciennes églises ont incorporé dans leurs solides traditions, la pratique obligatoire du saint baiser. Cela faisant partie de l’ordre liturgique dans l’Eglise Orthodoxe d’échanger un saint baiser juste après le sermon. Même certaines églises pentecôtistes comme Assemblées de Dieu pratiquent le saint baiser. Les traducteurs de nos Bibles en Kirundi ont vite compris le fossé culturel entre le monde de la Bible et celui des Burundais et ont opté pour la traduction « muramukanishe ukugumbirana kwera » et non pas « ugusomana kwera ».
Cela étant, le but de ces injonctions apostoliques n’était pas d’établir une pratique chrétienne du saint baiser. Le baiser faisait déjà partie de leurs cultures et le but était de sanctifier cette salutation culturelle et la pratiquer de façon qui diffère du monde, c’est-à-dire avec sincérité, ferveur, amour et sainteté. Pas de place pour l’hypocrisie dans nos rapports, pas de place pour les insinuations sexuelles, pas de place pour la froideur relationnelle.
Malheureusement, on observe les mêmes vices dans nos communautés : les sentiments de confiance sont souvent trahis parmi ceux qui se disent frères et sœurs. Même un philosophe païen a déploré une telle attitude. « L’hostilité d’un membre de famille est bien plus amère que l’inimitié des étrangers.”[3]. Dans l’Eglise il est difficile de savoir à qui faire confiance. Nous cachons tant de malices derrière les façades de nos sourires et embrassades, et nos cœurs méditent ce qui est mauvais à propos d’un frère/sœur avec qui nous n’hésitons pas de partager la Sainte Cène. Avec la modernité qui a mis en vogue les salutations occidentales comme échange des baisers, on se demande parfois si nos étreintes et échanges de baisers entre sexes opposés ne cachent parfois pas des convoitises sexuelles. La solution ne serait pas de remplacer telle salutation occidentale par une autre plus traditionnelle mais qu’il soit authentique. L’exhortation de John Piper est sans doute pertinente: « Lorsque le baiser d’affection est donné à un frère/sœur en Christ, il ne doit pas être sensuel ou manipulateur ou offensant ou hypocrite ou un moyen de prétendre de quelque manière que ce soit ou exprimer une affection qui n’existe pas vraiment. Le baiser ne devrait cacher aucun péché dans nos vies. Ce devrait être un saint baiser. ”[4]
[1] The Expositor’s Greek Testament, vol. 1, p. 316
[2]Dr. Craig S. Keener, A Commentary on the Gospel of Matthew, p. 64
[3] Democritus (460-370 B.C.)
NIKIZA Jean-Apôtre est un Pasteur qui exerce son ministère depuis la ville de Bujumbura. Il est marié à Arielle T. NIKIZA et ensemble, ils sont pionniers du Mouvement des Hédonistes Chrétiens, Sa Bannière depuis 2015. Ils sont aussi co-fondateurs de Little Flock Ministries. La spiritualité chrétienne et le Renouveau spirituel de l’Eglise restent les grandes marques de leur appel commun. Les moments de loisirs de NIKIZA J-A incluent les films, la musique,le Basketball et un bon sommeil.
L’adoration dans nos cultes
Si un mouvement ne chante pas, il meurt.
Le plus beau rêve ou le pire cauchemar ?
C’était en 2015, je venais de me réveiller en sursaut à trois heures du matin après un horrible rêve ! Je rêvais qu’un de mes êtres les plus chers était en procès et que la sentence était tombée … Il allait être exécuté.
Qui était David Ndaruhutse ?
Qui était David NDARUHUTSE? Quelles étaient ses origines ? Quelles ont été ses accomplissements durant sa courte durée dans le ministère ? Que sont devenus sa famille et son ministère ? Son Fils Peter NDARUHUTSE nous raconte.
La gloire de Dieu est mon trésor
Les saintes écritures nous exposent du début à la fin un Dieu, qui, dans Sa parfaite intelligence et selon le conseil de Sa parfaite volonté, bénit toute la création à partir de Sa gloire. Il a fait de sorte que toute joie réelle et durable passe par Sa gloire.
Quand lire la Bible devient une dure corvée
Soyons honnêtes, il nous est tous déjà arrivés de trouver la Bible ennuyeuse, au moins certaines de ses parties. Il nous est déjà arrivés de nous demander à quoi certains passages riment vraiment et pourquoi ont-ils été insérés dans un livre saint dont la lecture est sensée nous apporter tant d’excitation et de passion !