Afin de permettre à notre lectorat d’avoir une perspective différente des choses, la rédaction de Sa Bannière avait demandé à Madame Naomie Leila qui est à la fois chanteuse et blogueuse de nous faire le topo. En même temps nous avons demandé à Claude Hatungimana, un pasteur-chantre, musicien et compositeur et une vieille connaissance du pasteur Lopez de faire la même chose. J’ai pris plaisir à les lire. Essayez!

Reportage de Mme Naomie Leila

Après la génération de Dudu, Fabrice, David, Willy et Fortran, la relève semble assurée avec l’interprète de Ntibesha. Les moments de louange et d'adoration menés par l'Apôtre Appolinaire, autrefois relatés à l'Église Vivante de Jabe, sont désormais une réalité pour la nouvelle génération de chrétiens. Il serait plus juste de qualifier la prestation du pasteur Lopez de ce dimanche non pas de "concert", mais de "moment d'intimité avec le Créateur". La musique était certes présente, mais le public ne s'y perdait pas. Malgré quelques imperfections sonores, le cœur d'adoration et d'abandon prenait le dessus.

L'arrivée inattendue de l'Apôtre Apollinaire sur scène, interprétant une ancienne mélodie du Pasteur Lopez au saxophone, a été aussi un moment agréable. Ce moment a assuré une transition retour sur le répertoire du Pasteur-chantre. Il est également impossible de négliger l'enthousiasme du public alors qu'ils chantaient en chœur des cantiques culte tels que "Nkunda Yesu Wanje" et "Izina ry’Umwami Yesu". Un autre moment mémorable fut la présence de Maman Buntu, venue apporter son soutien au musicien.

Il était difficile de se frayer un chemin parmi la foule agenouillée, profondément absorbée dans la prière. La présentation de plus de trente minutes sur Romains 12 :2 a montré que l'objectif n'était pas tant la performance que de se perdre dans la présence de Dieu, de revenir à la source.

Était également présent le Pasteur Onesphore, qui a prêché sur le passage d'Exode 3 où Dieu dit à Moïse : "Je suis Celui qui est", exprimant ainsi que Dieu se présente à lui dans Sa souveraineté. Il a expliqué que cela signifie que Dieu n'est pas seulement un Dieu qui pourvoit, mais un Dieu qui agit comme Il le souhaite, au moment qu'Il choisit. Il a ajouté qu’Il est rempli de grâce et Se fait connaître, non pas collectivement, mais dans une relation personnelle avec Lui.

En définitive, l'avenir du gospel au Burundi semble radieux. Un grand merci aux artistes établis, bienvenus à la nouvelle génération tant attendue. Comme l'a si bien exprimé l'Apôtre Apollinaire : "Le Pasteur Lopez ne chante pas, il loue."

La chanson qui nous a fait connaître Pasteur Lopez "vyose vyaremwe nawe" m'a fait penser au passage où le Seigneur a demandé à Ézéchiel si les os qu'il voyait pouvaient reprendre vie et Ézéchiel répondit : "Toi seul tu sais". Par ce chant du Pasteur Lopez, nous avons été tous interpellés à rendre honneur à Dieu, avec une emphase sur les artistes de tout faire non pas pour accroitre leur popularité sur internet mais pour Dieu, car tout Lui appartient.

C'était déjà 22h50 et on se souciait peu de rentrer. C'était tellement beau que des multitudes de gens ne voulaient pas quitter, malgré la pénurie du carburant que l'on vit.

C’était aussi beau de voir différents hommes de Dieu venus soutenir le pasteur Lopez. Mais au delà de juste assister à l’évènement, ils étaient impliqués, se réjouissaient, dansaient et chantaient avec les autres. Qu'est-ce que Dieu ne peut pas faire ?

Les chants "Ntibesha" et "Imana y'akandi karyo" ont clôturé l'évènement, un moment de se rappeler des différentes circonstances où Dieu s'est révélé à nous, nous a protégés, toutes les fois où sa miséricorde nous a relevé, où Sa Parole n'a pas été vaine.

La multitude de gens qui étaient présents m'a rappelé les croisades de Chris Ndikumana. Peut-être que par la grâce de Dieu, il y aura d'autres concerts de ce genre.

Reportage du Pasteur Claude

Personnellement, je suis arrivé au Jardin Public vers 18 heures. En marchant vers le terrain à ce moment-là, on pouvait entendre les gens diriger les prières d'ouverture sur scène et la foule se joignait et priait, ce qui est rarement fait dans les concerts de musique.

Quand j'entrai dans le champ, il y avait trop de monde. Il y avait une multitude de personnes, croyants et incroyants car je pouvais reconnaître certains visages familiers.

L'introduction de Lopez sur scène a été faite par Mama Buntu, l'ex-première dame, alors qu'elle ouvrait par une prière.

Lopez a commencé à chanter des chansons upbeat sur lesquelles la foule pouvait danser et d'autres chansons pendant qu'il dirigeait les gens dans l’adoration.

Plus tard, Apollinaire a présenté Urandengera, une chanson de Lopez qui est ma préférée, avec le son de son sax et la foule engagée dans l’adoration comme je n'en ai jamais vu dans cette ville.
Il a enchaîné avec ses deux chansons : Mbega ubuntu et Ndacafise impamvu et on a pu constater ici à quel point les chansons de cet homme de Dieu ont touché son public.

A noter qu'à cette époque, on pouvait voir des gens prier dans leurs coins. C'est vrai qu'il y avait ceux qui semblaient être venus juste pour s'amuser car j'ai mentionné que j'avais reconnu des incroyants que je connais personnellement, mais d'un autre côté on pouvait voir que les croyants jouissaient de leur Dieu à travers ces moments de prière et de chant.

Onesphore entra et prêcha. Il a parlé à propos de Yahweh, qui accomplit les promesses et garde son alliance et désire se faire connaitre dans toutes les nations à travers le témoignage de la nation d'Israël. En tant que l'une des personnes qui ont prié pour ce pays et prêché dans de nombreuses régions, nous avons prié pour vous, a-t-il dit. Ainsi, pour lui, voir un si grand nombre de personnes se rassembler pour adorer était une prière exaucée.
Il a principalement lu Ex 3 : 13-15 et 6 : 1-4 car il voulait présenter son sermon Ntibesha.

Le pasteur Onesphore a parcouru la Bible en montrant comment Dieu est fidèle à sa parole en montrant ses promesses et comment elles se sont accomplies depuis l'histoire du Salut jusqu'à l'Église:
La promesse d'un sauveur, d'une Vierge, sa naissance et son ministère, sa mort et sa résurrection, la promesse et l'effusion du Saint-Esprit, l'Église telle qu'elle grandit et se préserve dans le monde.

Vous voyez maintenant? Ntibesha. Il accomplit ce qu'il dit. Il n’a pas demandé votre aide, attendez-le simplement. Beaucoup d’entre nous ici ont rencontré Dieu. L'Église ne cesse de croître dans le monde entier en général et au Burundi en particulier, tout comme le Christ a dit que même les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Alors, vous voyez, Ntibesha. A ce propos, il a appelé toutes les personnes présentes, en particulier les incroyants, à mettre leur confiance en Dieu, car il est vrai et fidèle à sa parole.

Lopez est revenu et a chanté une nouvelle chanson dans laquelle il dit qu'il ne laissera jamais les gens lui donner la gloire de Dieu pour les grandes choses que Dieu fait à travers et par lui. Dans la chanson, il a déclaré que ce n'est que la grâce de Dieu et que toute gloire est due à Dieu et à Lui seul. Il a terminé le concert sur quelques autres chansons dont Imana Y'akandi karyo et Ntibesha.

J'aime le fait que cela ne ressemblait pas à un spectacle mais à une séance de prière avec une grande sonorisation et une grande scène. C'était beau de voir une telle multitude de gens venir non pas pour voir un artiste mais pour prier.
Je prie pour que Dieu continue de se révéler ainsi que l'Évangile du Christ à Lopez. Afin qu’il puisse amener les gens et leurs coeurs à Dieu cœur pour qu’ils saisissent l’Évangile plus que jamais.