D’un côté, une crédulité et naïveté de beaucoup sont une triste réalité dans notre milieu hyper-charismatique où tout ce qui revêt un costume surnaturel est accepté sans discernement ni jugement.

D’un autre côté, une gamme de sentiments allant de la méfiance à l’incrédulité devient plus caractéristique que jamais chez ceux qui ont été victimes de déception et de duperie dans le domaine des dons surnaturels. Avec un désir de contribuer à établir un équilibre biblique dans ce domaine, cette série est un effort modeste pour aider ceux qui luttent et questionnent.

Wayne Grudem est l’un des meilleurs théologiens reformés. Il a eu son Baccalaureat à la prestigieuse Harvard puis son Master of Divinity à Westminster Theological seminary avant de décrocher son Doctorat à la prestigieuse Cambridge University. Il occupera la chaire du Professeur-Chercheur en Théologie et Bible à Trinity Evangelical School pendant 20 ans puis à Phoenix Seminary dès 2001 avant de recevoir les honneurs d’un Professeur Distingué en 2018. En plus d’être auteur des plusieurs bestsellers, il est un des grands cerveaux derrière la traduction de la Bible NIV (Nouvelle Version Internationale) et l’Editeur Général de ESV (The English Standard Version) Study Bible. Il fut également président de l’Evangelical Theological Society. Les questions sont formulées dans l’esprit de s’identifier à ceux qui cherchent honnêtement des réponses mais marchent encore dans la confusion et les réponses sont basées sur trois livres de Wayne Grudem :

Question 3 : Si le mot révélation a toujours un sens technique et strict de « parole de Dieu parfaite et sans erreurs, » cela ne rend-il pas nul tout usage dans le contexte de la prophétie du Nouveau Testament ?

Réponse : Cette objection est par exemple émise par John Macarthur, qui prétend que toute révélation de la part de Dieu doit être accompagnée par des paroles inerrantes de cette révélation comme c’était le cas quand la Bible a été écrite. « La révélation de Dieu est complète maintenant. Le canon de la Bible a été fermé…Et la clôture du Nouveau Testament doit être suivie par une totale absence de toute forme de nouvelle révélation ». (John Macarthur, Charismatic Chaos, pp.60-61)

Macarthur ne réalise pas que la Bible elle-même parle de la révélation de la part de Dieu  qui a d’autres résultats. Par exemple, chaque fois qu’une personne vient de connaitre Dieu personnellement dans le salut, cette personne a reçu la révélation de Christ (car personne ne peut connaitre le Père si le Fils ne Le lui révèle pas (Matthieu 11 :27). Et chaque fois que Dieu abandonne les gens à une autodestruction de leur péché, la colère de Dieu est révélée (Romains 1 :18). Même aujourd’hui, chaque fois que Dieu convainc quelqu’un de son péché, c’est une forme de révélation aussi comme Paul le dit (Philippiens 3 :15). Quand Dieu donne au chrétien une compréhension profonde de leur foi, cela est une forme de révélation, parce que Paul dit prier pour que Dieu donne un esprit de sagesse et la révélation dans Sa connaissance (Ephésiens 1 :17).

Mais aucune écriture sacrée ne résulte de toutes ces formes de révélation. Quand un nouveau chrétien explique comment il/elle est venu à connaitre Dieu, ce témoignage n’est pas une sainte écriture. Quand une personne parle de sa conviction de péché, ou une connaissance profonde de Dieu, cela n’est pas une sainte écriture. De la même façon, quand Dieu donne spontanément une révélation qui résulte en prophétie, ceci ne résulte pas en nouvelle écriture sacrée. La présupposition de Macarthur est simplement incorrecte.