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Les réseaux sociaux

Une épée à double tranchant entre les mains du chrétien

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Les Nouvelles Technologies, particulièrement les réseaux sociaux, sont désormais un des thermomètres de notre vie chrétienne…

29 Avril 2022

Actuellement, on est au courant le plus souvent de ce qui se passe ailleurs avant même de connaître ce qui s’est passé dans son quartier. Grâce à l’internet, le monde est devenu littéralement un village ; les amitiés, les communications, les partenariats longue distance en sont des illustrations parmi des dizaines d’autres.

Une ère du royaume digital

Cet outil nous a donné la possibilité de devenir des journalistes, des experts, des créateurs, des analystes, des juges, des conseillers, …, sans la moindre qualification académique, intellectuelle et/ou scientifique ; juste parce qu’on possède un ordinateur, une tablette, un smartphone ou n’importe quel autre appareil connecté.

La liste est plus longue qu’elle pourrait constituer un article à elle seule. Ici, l’idée générale est de montrer combien l’internet ne fait pas seulement partie intégrante de la vie, mais qu’il peut également en être un élément incontournable dans sa régulation.

Grâces soient rendues au Créateur des créateurs des Big Tech

Pour tout cela, on ne peut que remercier le Big Dieu au-dessus et derrière les Big Tech, notamment l’internet, et par conséquent les réseaux sociaux. Bien que j’aie parlé d’internet en général, cet article va mettre l’emphase sur l’usage des réseaux sociaux. Je vais parler d’un réseau social            comme : « Site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et déchanger des informationsdes photos ou des vidéos avec leur communauté damis et leur réseau de connaissances.”[1]

Pour me faire comprendre davantage, je parle des “plateformes collaboratives (Wikipédia), blogs et microblogs (Twitter), communautés en ligne d’échange de contenus (YouTube ), sites de réseaux socio-numériques (Facebook, WhatsApp, LinkedIn, Instagram), jeux en ligne (World of Warcraft) »[2], entre autres.

Je voudrais revenir à la gratitude que nous devons à Dieu, le Créateur de toute chose et celui de qui provient tout don parfait (Jacques 1 :16). Les développements technologiques ne sont pas des créations indépendantes ou des initiatives humaines dont Dieu n’a pas connaissance. Non, ils font partie de la providence divine, la providence de celui qui contrôle et guide l’histoire (Proverbes 19 :21, Jérémie 10 :23, Colossiens 1 :17).

Alors, remercions le bon Dieu pour les outils technologiques qu’il a mis à notre disposition pour nous faciliter la vie, nous rapprocher les uns des autres, alléger les souffrances dans le monde, nous faire gagner du temps, etc. Nous devrions, en principe, rendre grâces à Dieu pour toute bonne chose qu’Il nous donne dans sa grâce souveraine.

Mais, comme toujours, plus grand est le privilège, plus grande sera la responsabilité. Et pour Dieu, tout est un plus grand privilège, y compris les activités auxquelles nous ne prêtons pas attention comme lui à savoir manger, boire, parler, etc. (1 Corinthiens 10 :31). C’est pour cela qu’Il exige de nous une plus grande responsabilité, même pour l’usage de ce don des réseaux sociaux.

Comme Paul dit dans Colossiens 3 :17, Dieu réclame et nous rappelle toujours ceci : fais tout pour ma gloire. Dans le contexte de notre article, Il nous répète chaque jour : glorifie-moi avec l’usage de mon don des réseaux sociaux. La raison étant que tout ce que Dieu a créé, ou permis d’être créé, a pour but majeur de le glorifier (Romains 11 :36).

L’ivraie dans le blé et comment le détecter

Comme l’abus de tout bon don – nourriture, sexe, argent, amitié, beauté –, les réseaux sociaux peuvent nous détourner de la bonne voie ; celle de suivre et de glorifier Dieu. Ils peuvent être une plateforme qui sert à s’afficher, étaler ses exploits, vanter ses mérites, montrer ses compétences et ses possessions de manière égocentrique. Les photos et les vidéos sur les statuts WhatsApp, les stories de Facebook et Instagram peuvent être un moyen d’afficher sa propre gloire au lieu de celle de Dieu.

Il suffit de te poser les questions suivantes et les réponses n’auront rien d’équivoque : Pourquoi vais-je publier tel ou tel autre contenu ? Est-ce pour révéler la gloire, la majesté et les autres perfections de Dieu ? (1 Pierre 2 :10). Est-ce pour aider les autres à voir la vraie et ultime beauté qui transforme et qui satisfait, non pas la mienne ? (Matthieu 5 :14-16).

Être au centre de tout, recevoir des feedbacks plaisants, impressionner les autres, se montrer plus stable, stylé et en croissance semblent souvent nous préoccuper beaucoup plus que la gloire de Dieu. Le danger est que, petit à petit, on suit la voie diabolique de chercher la gloire, la force, l’admiration, la satisfaction, la valeur et la sécurité ailleurs qu’en Dieu : dans les likes, les commentaires, les partages, les abonnés, etc. (Jérémie 2 :12-13, Esaïe 55 :1-3).

Une fontaine pas toujours sûre

Sur les réseaux sociaux on ne fait pas seulement que partager, on absorbe aussi les tonnes de contenus facilement disponibles. Par exemple, les statistiques montrent qu’ « un total de 720.000 heures de vidéos sont ajoutées chaque jour, autrement dit 30.000 heures de vidéos chaque heure »[3] sur la plateforme YouTube seulement. On pourrait parler de Netflix et d’autres plateformes de visionnement ou de lecture.

Quel est le problème avec cela ? Le problème est que la plupart de ces contenus sont mondains et séculaires. Je ne veux pas dire que les contenus séculaires n’ont pas d’importance, mais que souvent nous regardons pour regarder sans aucun filtre spirituel ou biblique.

Posons-nous encore d’autres questions introspectives: Est-ce que le temps que nous passons sur de telles plateformes glorifie-t-il Dieu ? (Esaïe 43 :7,21) ; Est-ce que nos contenus préférés nous aident-t-ils à aimer Dieu et notre prochain ? (Matthieu 22 :36-40). Est-ce qu’ils nous équipent pour être des messagers du contenu divin ? (Matthieu 28 :18-19) ; Est-ce que nous sommes conscients de l’impact de ce que nous regardons sur notre relation avec Dieu et les autres ?

Ce que nous lisons, ce que nous visionnons, ce que nous écoutons peuvent nous éloigner de Dieu, sa gloire, sa sainteté et ses exigences si nous n’usons pas de plus de prudence et de discernement. (Psaumes 1 :1-2).

Aimer Dieu et mes prochains réellement dans un monde virtuel

Ma préoccupation n’est pas de nous amener à cesser de regarder tout ce qui ne parle pas de Dieu exclusivement et/ou explicitement. Mon souci est de nous amener à imaginer le déséquilibre entre les contenus qui nous rapprochent de Dieu et de ceux qui sont « neutres » pour nous, les contenus « pas mauvais », mais qui nourrissent et influent sur notre façon de voir le monde.

Je veux que nous fassions attention aux contenus avec un filtre qui pose toujours la question suivante : Est-ce pour glorifier Dieu ? Il n’y a pas de contenu neutre, mes amis ! Il nous faut toujours prier avec le Psalmiste : « Détourne mes yeux (mes oreilles) des choses sans valeur et fais-moi vivre comme tu le demandes ». (Psaumes 119 :37, Parole de Vie, parenthèses ajoutées).

Cet article n’est nullement un traitement exhaustif de l’impact des réseaux sociaux. Cela exigerait des gens mieux informés que moi. Cependant, on ne doit pas être un expert pour savoir que les réseaux sociaux sont un terrain de bataille (parfois pour des guerres inutiles), une salle de conférence virtuelle, un plateau digital qui échappent au contrôle des utilisateurs et des régulateurs.

Ici, je vais aborder encore la question de ce que nous écrivons, ce que  nous lisons, écoutons et regardons, ce que nous communiquons et comment nous interagissons avec les autres. Les réseaux sociaux servent de rideau derrière lequel les internautes lancent des projectiles verbaux. Les médisances, les rumeurs, les insultes, les commentaires désobligeants et les réponses blessantes semblent adoucies derrière les écrans.

Encore examinons-nous! Sommes-nous attentifs à la façon dont nous parlons aux autres en ligne ? Sommes-nous conscients de l’impact de nos commentaires irrespectueux et dégradants ? Sommes-nous conscients qu’un commentaire virtuel puisse blesser autant que celui qui est physique ? (Éphésiens 4 :29) Cherchons-nous à aimer Dieu et les autres dans nos interactions en ligne ? Sommes-nous conscients que des gens se sont donnés la mort suite aux agressions en ligne ? Cherchons-nous à ressembler à Christ dans nos conversations en ligne ? (Matthieu 12 :36-37).

Chrétien, tu es toujours appelé à aimer et à glorifier Dieu, à aimer ton prochain partout où tu te trouves et rien d’autre. C’est ce que Dieu attend de toi quand tu te connectes et quand tes doigts se baladent sur l’écran ou défilent le curseur de la souris.

Que faire donc ?

Terminons cette réflexion par quelques suggestions pour un usage responsable, qui se soucie de Dieu et de sa mission pour nous : la gloire de son nom et l’amour du prochain par extension. Comme dit un peu plus haut, tout don de Dieu peut être un feu qui à la fois réchauffe et brûle. Que faire des réseaux sociaux ? Devrions-nous nous en déconnecter et nous en débarrasser pour de bon ? Devrions-nous ne rien publier et ne rien regarder, lire et écouter ?

Toutes ces questions peuvent avoir des oui et des non qui à la fois glorifient et déshonorent Dieu. Pourquoi cela ? Parce que ce ne sont pas de telles questions que nous devrions nous poser en premier lieu. L’ultime question est celle qu’on doit se poser pour toute chose et toute situation : pour qui et pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? Pour être un peu plus spécifique et personnel, la question est : pour qui et pourquoi je fais tout ce que je fais ? Cette question posée avec un cœur qui désire à plaire à Dieu déterrera les intentions les plus enfouies dans les profondeurs de nos cœurs.

Demandes-toi pourquoi et pour qui tu publies ce que tu publies, pourquoi tu lis ce que tu lis, pourquoi tu partages ce que tu partages. Si ce n’est pas pour glorifier Dieu et agrandir son royaume ici-bas, alors il est temps de réorienter ton cœur, ce qui réorientera ton clavier. Demandes-toi si tout ce que tu écoutes t’aide à grandir dans la sainteté (Hébreux 12 :14) ou te freine dans ta croissance et ta communion spirituelle avec Dieu et avec son peuple. L’objectif n’est pas de faire ou de ne pas faire, mais de faire ou de ne pas faire pour la gloire et l’amour de Dieu.

Profiter responsablement et sagement de ce don

Maintenant que tu as fait une introspection sur tes motivations, il est grand temps d’utiliser les réseaux sociaux à bon escient. N’écris rien qui déplairait à Dieu. Ne parle pas au gens comme s’ils étaient justes des comptes, des chiffres et des chaines. Ces gens sont réels et ont des sentiments et des cœurs qui battent et souffrent (ceci concerne les débats, les commentaires et les conversations divers). Ne regardes rien que tu ne pourrais pas regarder avec Jésus à tes côtés. N’écoutes rien que tu ne voudrais pas écouter sous la surveillance de Dieu, souviens-toi Il est là même quand tu t’isoles (Psaumes 139 :1-11).

Plutôt, utilise les réseaux sociaux comme un phare qui projette la lumière sur la grandeur, la grâce, la sainteté et la nature de Dieu. Vérifies que ce que tu publies et partages ne contredit pas la Bible, la seule vérité (Jean 17 :17). Partages des contenus centrés sur Dieu et sa gloire plutôt que ton petit royaume car tu as un seul Maître et Il réclame tout de toi (Matthieu 6 :33). Soutiens ceux qui s’efforcent à publier des contenus qui glorifient Dieu en les partageant et les recommandant aux autres (2 Timothée 2 :22).

Ne confonds pas les conversations sur les réseaux avec l’amitié et le soin pour les autres (1 Jean 3 :18). Ne confonds pas même les contenus bibliques en ligne avec les temps réels de dévotion envers Dieu dans sa Parole, la prière, la communion fraternelle, les actes de bonté... Évites les légèretés autant que possible, la vie chrétienne est une affaire sérieuse. Utilises les réseaux sociaux pour montrer aux autres –qui par ailleurs nous observent et aiment ou haïssent notre christianisme, par conséquent notre Dieu– qu’il y a dans la vie plus que le divertissement, les memes, l’humour, les sorties, les fêtes (aussi importants, soient-ils).

Il y a une éternité à s’en préoccuper (Daniel 12 :2-3). Il y a un monde à évangéliser (Marc 16 :15). Il y a un Christ à suivre (Matthieu 19 :21-22), une croix à porter (Matthieu 10 :38) et une vie à renoncer (Matthieu 16 :24-25). Si ton objectif est de ressembler à Jésus, tu verras que c’était cela son incomparable préoccupation : faire la volonté du Père (Jean 6 :38).

Une dernière suggestion est de gérer et contrôler le temps que nous passons sur les réseaux sociaux. Aies des heures précises pour les réseaux sociaux. Déconnectes-toi pour un temps afin ne pas toujours vivre dans ta bulle virtuelle. La façon dont nous gérons nos « gadgets » connectés peut handicaper nos autres activités et notre productivité, et du coup nous empêcher de glorifier Dieu dans ce que nous faisons.

Un bon usage des réseaux sociaux ne nous sauve pas

J’aimerais finalement clore cet article par un mot de précaution. Tout ce qui est écrit ci-haut n’est pas une liste d’autres commandements. C’est plutôt des garde-fous pour aider ceux qui veulent adorer et glorifier Dieu sur les différents murs des réseaux sociaux qu’ils utilisent.

Autre remarque, il ne s’agit pas des cases à cocher pour gagner l’acceptation et la faveur de Dieu. Nous sommes acceptés par Dieu seulement en Jésus-Christ et son œuvre de la croix (Galates 3 :26). Par le présent article, je n’essayais pas d’être légaliste, mais d’interpeller et rappeler la responsabilité de chaque chrétien qui porte le nom de Dieu dans son cœur (2 Timothee 2 :19).

Cet article a été écrit pour les croyants en perspective. C’est pourquoi ces diagnostics et recommandations ne devraient pas sonner comme des fardeaux, mais comme des rappels que le peuple de Dieu doit vivre selon la mentalité de leur domicile : le ciel (Colossiens 3 :1).

Si tu n’es pas encore en Christ, ne commences pas par suivre ces conseils (Psaumes 50 :16), commences à te repentir (Actes 3 :19) et à mettre toute ta foi et ta confiance en Christ (Actes 16 :31) et son œuvre de la croix pour ton salut (Romains 6 :23), le pardon de tes péchés (Éphésiens 1 :7), l’imputation de sa justice sur toi (2 Corinthiens 5 :21), ton adoption en tant qu’enfant de Dieu (Jean 1 :12), ta réconciliation avec Dieu (2 Corinthiens 5 :16-19), ta justification et ton acceptation auprès de Dieu (Romains 3 :23-24). Après cela, tu vivras avec gratitude envers Dieu (2 Corinthiens 5 :14-15) et tu le glorifieras en tout, les réseaux sociaux y compris.

[2] L’irruption des médias sociaux: enjeux éthiques et politiques Serge  Proulx, p.7

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Schadrack Nizeyimana est un chrétien Burundais. Il est détenteur d'un baccalauréat en Psychologie qu'il a obtenu à l'Université du Burundi. Il est passionné par les langues –l'écriture, la lecture et la poésie. Il vit à Bujumbura et y travaille comme traducteur professionnel.

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