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Plaidoyer Pour l’Evangile.

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Le message de l’Evangile doit retrouver la chaire ! Les brebis du Seigneur doivent être alertées contre l’ivraie dans le blé ! La Bonne nouvelle de Jésus est l’unique clé au Royaume de Dieu : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devrions être sauvés » (Actes 4 : 12).

11 Décembre 2020

Depuis son existence, la religion chrétienne a revêtu plusieurs apparences selon les temps et les circonstances qu’elle a traversés. Bien que les points d’insistance n’aient pas toujours été les mêmes selon les besoins des époques, il est à noter qu’elle a toujours été une religion de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Sauveur de l’humanité avec son essentiel message « la justification du pécheur par la foi seule en Lui seul ». De nos jours, c’est alarmant vu la place qu’a l’Evangile dans nos églises ; bien sûr qu’il la mérite dans nos ambitions courantes. En tout cas, si de nos jours l’Evangile semble attirer moins d’attention, ce n’était pas le cas pour les saints apôtres.

Pour l’apôtre Paul par exemple, « notre Seigneur Jésus a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Evangile » (2 Timothée 1 :10), et partant du fait, Paul affirme qu’il a été établi prédicateur et apôtre pour cet Evangile (v. 11, Tite 1 :3).  Encore pour lui, l’Evangile est une puissance de Dieu pour le salut (Romains 1 :16). Ce qui voudrait dire que non seulement il sauve, mais aussi il est exclusivement essentiel à cet effet.

Prenons juste un temps pour parler de cette puissance. L’existence de l’Eglise doit tout au maniement minutieux de cette clé que le Seigneur a mise à la disposition de l’Eglise. Comme le sous-entend encore Paul, l’Evangile est la mère foi : « Or la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10 : 17). Cette parole de Dieu n’est autre que celle de l’Evangile, car Christ est lui-même l’ultime bonne nouvelle que le monde n’ait jamais attendue. Alors une question nous vient en tête, est-il possible qu’il y ait la foi qui ne présuppose pas l’Evangile ? Les Ecritures répondent par un NON catégorique. Etant donné que la foi est le seul moyen au salut (Ephésiens 2 : 8-9), et que sans la parole il n’y ait pas de foi ; la parole de l’Evangile est par conséquent indispensable au salut. De tout cela, on en déduit que toute autre forme de conviction par une philosophie ou pensée quelconque n’aboutirait jamais à la foi en Dieu et ne peut en aucun cas apporter le salut à qui que ce soit.

Qu’est-ce que l’Evangile alors ? Avant de continuer à parler de la place d’or que devrait avoir l’Evangile, laissons-nous brosser ce que c’est l’Evangile. A part qu’il est de façon succincte la « Bonne Nouvelle », il est nécessaire d’en ajouter quelques détails scripturaires afin que nous soyons informés de cette indispensable clé au salut. C’est remarquable que quand on dit « Evangile », pas mal de gens ont tendance à entendre les quatre évangiles canoniques. C’est sûr que ceux-ci renferment une partie du message de l’Evangile, mais il est à noter que ce message va plus loin et traverse toutes les Ecritures. Une chose est à souligner, par un seul homme Adam toute l’humanité a péché contre Dieu et de ce fait tous méritent la mort éternelle selon la justice de Dieu (Romains 5 : 12). Mais fort heureusement, dans son indéfectible amour, Dieu a su trouver un seul homme Jésus Christ (v. 17) pour régler les comptes en notre faveur et nous ramener en paix éternelle avec Dieu (v.1). C’est ce dernier qui est la Bonne Nouvelle ; l’unique message de l’Evangile. Paul nous l’abrège dans son épitre à Tite 3 :3-8 pour une simple et illustre compréhension. La bonne nouvelle présuppose un état désastreux dans lequel se trouve quelqu’un. Ce misérable état est la condition naturelle imposée par le péché sur toute l’humanité depuis la chute d’Adam. Dans sa description, l’apôtre nous alerte que dès lors, l’homme est complètement mort dans les offenses (v.3) ; et qu’à travers l’œuvre complète de Christ, seule la bonté de Dieu exprimée en sa souveraine grâce (v. 4), a le pouvoir de redonner la vie à une telle misérable créature, et cela vient entièrement de Dieu sans qu’aucune contribution de la part de qui que ce soit ne lui soit nécessaire. Dieu le fait en régénérant le cœur autrefois de pierre pour en recréer un cœur de chair ; et en déversant son Esprit sur lui pour le rendre désormais obéissant à Dieu (v. 5-6). Et ainsi Dieu remplit la vielle promesse d’Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois » (Ezk. 36 : 26-27). C’est dès lors que l’homme est justifié et qu’il obtient la garantie de la vie éternelle (Tite 3 :7).

Cet unique Evangile est tellement précieux que Paul exhorte fortement Tite d’y rester focalisé dans son ministère pastoral car, si la parole est bien appliquée, elle produit des bonnes œuvres dans ceux qui l’entendent à la gloire du Seigneur (v. 8). D’ailleurs, aux Galates il est plus catégorique et  déclare qu’il n’y a aucun autre Evangile (Galates 1 :7). Cet unique Evangile c’est la bonne nouvelle de Jésus, le victorieux deuxième Adam, qui nous rachète de l’esclavage du péché. C’est important de garder en tête que cette liberté lui a coûté très cher que l’on puisse imaginer : « Vous le savez en effet, ce n’est pas par des choses corruptibles comme l’argent ou l’or que vous avez été rachetés de la manière de vivre dépourvue de sens que vous avaient transmise vos ancêtres, mais par le sang précieux de Christ, qui s’est sacrifié comme un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1 : 19-20). C’est à cette œuvre qu’on doit notre foi, et à plus forte raison notre plus grand salut ! Jude nous avertit que cette foi a été transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 3).

Maintenant, revoyons ce qui se fait autour de nous. Depuis des siècles, du moins avec la Réforme protestante, il y a eu une redécouverte de l’Evangile et de la prédication de la parole sur la chaire. Aujourd’hui, nous pouvons revoir si réellement cette chaire reste encore strictement réservée à sa mission originelle. Si on s’y met à une analyse studieuse, force est de constater qu’un cri d’alarme se fait entendre des voix en provenance des médias, des réseaux sociaux ou même en route que l’Evangile tel qu’il nous est légué par notre Seigneur et ses saints apôtres ; n’est plus le même à la chaire dans des assemblées dites chrétiennes. Histoires amusantes, politiques ou autres formes de divertissements centrés sur l’homme ont envahi la chaire et presque rien ne reste de l’Evangile. C’est terrible qu’il y ait des lieux se réclamant « églises » où l’Evangile soit absent pendant très longtemps à la chaire et que personne n’en soit dérangé. On ne saurait quoi faire des pauvres et pitoyables brebis qui malgré leur amour effréné pour Dieu, mais malheureusement non éclairées ; ne peuvent pas discerner les convenances nutritives pour leur santé spirituelle. En tout cas, une lâche et aveugle satisfaction se remarque à ce jour. Tout ce qui se dit à la chaire pourvu que la Bible soit ouverte, est considéré comme oracle de Dieu ; et malheureusement contraint un amen de tous. Plus fort que ça, des mosaïques d’émissions venant de n’importe où se font partager de personne à une autre, de groupe à un autre ; mais qui par surprise véhiculent des messages confondant l’enfer et le ciel sans que beaucoup ne s’en rendent compte. Ce qui fait peur est que nous entrons petit à petit dans un syncrétisme dissimulé que personne ne pourra stopper si on ne se réveille pas dans l’urgence.

A cette période de célébration du 503e anniversaire de la Réforme protestante, nous devons nous rappeler du prix que cette dernière a exigé. Et souvenons-nous que c’était un combat principalement pour un retour du message de l’Evangile. Un certain Robbie Bellis le résume bien : « Les critiques des Réformateurs à l’égard de l’Eglise catholique ne concernaient pas en premier lieu l’immoralité du clergé et les abus du pouvoir, mais la déformation du message du salut – le message qui seul peut sauver les pécheurs du jugement de Dieu et leur donner la vie éternelle avec lui ». Notons une chose ; c’est le salut des gens qui est en jeu ! Alors, ne sommes-nous pas redevables dans la sauvegarde des acquis de cette chère Reforme, si jamais nous en reconnaissons le dur labeur et la valeur ? Pour moi, ce n’est pas tout. Puisque l’Ennemi de l’Eglise n’a pas cessé de faire pousser l’ivraie au milieu du blé, nous sommes dans l’obligation de rester toujours armés pour cette même bataille. Le message de l’Evangile doit retrouver la chaire ! Les brebis du Seigneur doivent être alertées contre l’ivraie dans le blé ! La Bonne nouvelle de Jésus est l’unique clé au Royaume de Dieu : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devrions être sauvés » (Actes 4 : 12). Nous avons le fondement nécessaire des saints prophètes et apôtres pour prêcher le salut de façon la plus univoque possible. Malheur à nous si nous sommes lâches au point que le cher dépôt nous soit volé. Paul met en garde les pasteurs de l’église d’Ephèse après qu’il ait passé de durs moments avec eux à se battre pour le message de l’Evangile. Il était sûr que le diable se battra toujours incessamment pour le faire oublier : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau » (Actes 20 : 29).

Pour clore, les paroles de Paul sont plus vraies maintenant qu’elles l’étaient jadis. Les loups sont déjà là sur la chaire avec d’autres Evangiles. La foi transmise une fois pour toutes aux saints est moins renchérie aujourd’hui et terriblement en danger au profit de l’autre Evangile. Réveillons-nous et réclamons le message de l’Evangile à la chaire. N’est-ce pas le temps d’avoir le courage de diagnostiquer les messages en notre direction et de savoir si la dose de l’Evangile nous est dûment et équitablement administrée ?  Déjà croyant ou non, l’Evangile n’est jamais dépassé si nous ne voulons pas mettre en péril notre adoration qui en dépend d’office. Ce n’est plus le temps d’être amateurs de la vérité pour ne s’arrêter que là ; il est temps de se battre pour cette vérité. Les prophètes de l’autre temps ont été intrépides dans ce combat. Les apôtres en ont tous payé le prix qui est dû, et les Pères de l’Eglise n’ont pas épargné leurs têtes pour l’Evangile. Les réformateurs et tant d’autres ministres ont donné leur mieux malgré la terreur des flammes de feu et les tranchants d’épées qui leur étaient réservés. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

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Régis Ndayitambiye est un chrétien évangélique de l'Eglise Anglicane du Burundi. Depuis quelques années, il est passionné par l’Étude des Écritures, la prédication et l'enseignement de la saine doctrine. Actuellement, il poursuit ses Etudes de Théologie en Corée du Sud, à Seoul Hanyoung University International Graduate School en Masters de Divinité.

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