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Quand les feux de l’East African Revival embrasent

L’Eglise du Burundi aux mains des autochtones (1960-1990) Part1

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East Africa Revival, le plus long réveil de l’Histoire de l’Eglise en Afrique

L’Histoire de l’Eglise du Burundi en cinq périodes

Il existe une grande lacune dans la connaissance de l'Histoire de l'Eglise du Burundi surtout parmi la jeune génération des chrétiens/serviteurs de Dieu. Cela ne va pas sans graves conséquences sur nos approches ministérielles en général mais plus en particulier sur le sens d’appartenir à un peuple de Dieu historique qui dans ses chutes et victoires et bassesses et gloires, faiblesses et forces, demeure le résultat d’une œuvre de grâce de Dieu dans les vies des gens imparfaits. Nous sommes le fruit de cette Eglise que Dieu est venu chercher à travers la première flamme de passion qu’il alluma dans le cœur du premier missionnaire. Nos ministères et églises sont le résultat des efforts infatigables et sacrificiels des hommes et femmes de Dieu que l’Histoire a facilement oublié mais qui comptent pour Dieu.  Je regarde le passé de cette Eglise avec discernement mais aussi avec beaucoup d‘humilité. Je contemple son avenir avec réalisme mais aussi avec beaucoup de foi et espérance.

Dans cette série d’articles, en soi sommaires, nous allons parcourir son histoire en 5 périodes importantes :

  1. Phase 1 : Les premiers contacts (1930-1960)
  2. Phase 2 : L’Eglise du Burundi aux mains des autochtones (1960-1990)
  3. Phase 3 : Les églises missionnaires et les églises évangéliques dites de réveil (1990-2000)
  4. Phase 4 : Les mouvements para ecclésiastiques (2000-2010)
  5. Phase 5 : L’Eglise sous l’ère de la télévangélisation et la digitalisation (2010-2025)
  6. 12 Mars 2025

    Dans cette deuxième phase de l’Histoire de l’Eglise du Burundi qui couvre trente autres années, entre 1960-1990, nous allons concentrer notre attention sur deux sortes de feux : les feux du réveil et ceux des violences ethniques. Et l’Eglise au milieu de tout ça.

    Des livres, des thèses, des travaux de recherche et des articles ont été écrits sur EAST AFRICAN Revival.(1) La date officielle qui a été retenue, marquant ses débuts historiques fut Juin 1936. Mais l’œuvre de l’Esprit avait commencé plutôt, bousculant les choses et les gens.  Et ses retentissements dans la sous-région et dans le monde se sont fait entendre jusque dans les années 80 faisant de l’East African Revival le plus long réveil de l’Histoire d’Afrique. L’an prochain marquera un centenaire et mon désir depuis 2016 a été celui d’honorer ce moment historique par la publication de mon livre sur le réveil. J’attends toujours que Dieu exauce mon vœu, mais entre temps, un article sur East Africa Revival me procurerait un peu de soulagement.

    Brève description du réveil

    East African revival m’a toujours fasciné. Une des choses difficiles que l’on puisse me demander, c’est de le décrire en quelques paragraphes.

    Les signes précurseurs en Uganda

    Commençons par le début : Tout commence en Uganda. L’histoire de la christianisation des Baganda pourrait nous prendre un peu plus d’espace. Mais brièvement, Les premiers missionnaires de CMS, une organisation missionnaire anglicane, arrivent en 1877. Le kabaka, le roi traditionnel des Baganda, se convertit pour des raisons politiques et des masses suivent son exemple. Le christianisme est superficiel dès le départ.  Après 15ans, le besoin d’un réel réveil en vue de l'approfondissement de la vie spirituelle est plus que nécessaire. Dieu utilisera en 1893, un certain missionnaire de CMS, appelé G. L. Pilkington pour ranimer cette église devenue si stérile et formaliste. Ses campagnes de réveil étaient influencées par les stratégies de  D. L. Moody qui avait marqué les esprits britanniques dans sa campagne, accompagné par le soliste Ira Sankey en 1875.

    Bref, Pilkington avait développé une soif pour un christianisme vraiment expérientiel et dynamique et son zèle missionnaire était plus que jamais enflammé d’enthousiasme. Il ne pouvait pas supporter un christianisme sans vie sur le champ missionnaire. Pilkington dirigea des croisades de réveil en Uganda et obtint des résultats.  Malheureusement l'impact de ces mouvements fut temporaire et localisé. L'Église ougandaise continua à s'étendre à la fois géographiquement et numériquement, mais les fondements spirituels étaient superficiels.

    Ruanda Mission et le réveil

    Depuis leur installation en Uganda, les missionnaires anglicans tentèrent d’atteindre le Rwanda mais les dirigeants politiques le leur refusèrent surtout les Belges qui redoutaient l’ingérence de la Grande Bretagne dans la sous-région à travers les missions protestantes anglicanes. Plus tard ils eurent une petite porte et CMS s’installa au Rwanda en 1925, sous le nom de Ruanda Mission. Sa première station missionnaire était établie à Gahini.

    Vous connaissez les Sept de Cambridge et le mouvement missionnaire des étudiants de Cambridge ? Le passage de Moody à Cambridge eut de longues répercussions sur ce mouvement missionnaire. Joe Church l’artisan le plus connu de East Africa revival était un jeune docteur ressortissant de Cambridge. En juin 1928, Joe Church, arriva à Gahini, pour prendre en charge l'hôpital encore inachevé. En septembre 1929, physiquement et spirituellement épuisé, il retourna à Kampala pour des vacances. Là, il fut accueilli par un jeune Africain, Simeoni Nsibambi, qui avait entendu le Dr Church parler de « tout abandonner à Jésus » lors d'un cours biblique. Simeoni se plaignit d'avoir « tout abandonné à Jésus », mais qu'il semblait toujours manquer quelque chose. Les deux hommes partirent passer plusieurs heures ensemble avec une Bible Scofield, retraçant la chaîne des références au sujet du Saint-Esprit. Le résultat pour les deux hommes fut une visitation surnaturelle. Dès lors, des signes de réveil spirituel commencèrent à apparaître à Gahini. Yosiya Kinuka et le frère de Simeoni, Blasio, le directeur de Gahini, se mirent alors au travail en équipe pour appeler les chrétiens de Gahini à une véritable repentance et à une conversion telle qu'ils l'avaient eux-mêmes vécue.

    À Noël, en 1933, Joe Church organisa une convention africaine à Gahini, sur le modèle des conventions de réveil  de Keswick, auxquelles nous reviendrons. Le réveil de Gahini avait alors éclaté et, dans les mois qui suivirent, les « Abaka », « ceux qui brûlent », comme on appelait les chrétiens réveillés, devinrent la cause de dissensions croissantes à Gahini. L’opposition au réveil s’intensifia après que le directeur de l’École de formation des évangélistes, Blasio Kigozi, eut acquis une nouvelle expérience de la puissance de l’Esprit en mai 1935 et se mit à prêcher sur les thèmes du péché et de la repentance avec une nouvelle urgence.

    En septembre 1935, Joe Church, Blasio Kigozi et Yosiya Kinuka dirigèrent une convention à Kabale, la principale station missionnaire du Rwanda dans le district de Kigezi en Ouganda. En conséquence, Kigezi fut pris dans le réveil.

    En mai 1936, des signes extatiques commencèrent à apparaître dans le district de Gahini. La conviction de péché commença à s’accompagner de rêves, de visions, de transes, de pleurs, de tremblements et d’autres phénomènes. Les séances de chants de cantiques se poursuivirent toute la nuit.

    East African Revival se répand dans la sous-région

    Les chrétiens en réveil commencèrent à s’organiser en groupes de communion. Le réveil s’étendait alors bien au-delà de Gahini même. En décembre 1936, il atteignit le Burundi.

    Vers le milieu de l’année 1937, les ondes du mouvement se faisaient sentir dans de vastes régions du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda, et commençaient à se propager vers le nord, jusqu’au Kenya. Vers la fin de l’année 1939, l’impact du réveil s’était étendu encore plus loin : en Tanzanie, au sud du Soudan et à l’Est du Zaïre, l’actuelle RDC, affectant des missions d’autres confessions et nationalités. Le mouvement a franchi les frontières confessionnelles et s'est étendu aux églises presbytériennes et méthodistes du Kenya et aux églises mennonites et luthériennes de la Tanzanie. Au cours des trente années suivantes, des équipes de réveil et des conventions répandirent le message du réveil dans d’autres parties de l’Afrique et sur d’autres continents.

    East African Revival se répand dans le monde entier

    Le réveil s’est propagé dans d’autres pays d’Europe et ailleurs par deux façons : des leaders africains comme William Nagenda et Siméon Nsibambi voyageaient avec les missionnaires pour témoigner de ce feu de réveil pendant les conventions de réveil. Des équipes de réveil ont visité la France, l’Allemagne, la Suisse entre 1952 et 1953. Ou alors les missionnaires venaient au Rwanda et en Uganda et partaient en feu pour répandre ce feu partout où ils allaient.

    Ainsi naquirent de centres de réveil en Suisse, Angleterre, en France, Moldavie, Angola et en Inde.

    Les grandes influences théologiques derrières East African Revival

    Je sais que vous allez m’accuser de suivre le chemin de la narration populaire et occidentale qui attribue ce réveil aux missionnaires. Nous avons besoin de produire nos propres historiens capables de raconter notre histoire sinon une autre personne viendra pour la raconter de sa façon. Je n’adhère pas du tout pas à une historiographie qui conçoit ledit réveil principalement dans sa relation avec les missionnaires européens en général et l’évangélicalisme conservateur britannique en particulier.

    Sans exclure les influences occidentales dont la théologie de Keswick que je vais mentionner, East African Revival reste un mouvement chrétien qui a été façonné par des mains africaines, imprégné de la vie africaine et porté par un rythme africain. Il s’agit, après tout, d’une histoire africaine, notre histoire.

    La relation entre le mouvement de Keswick et East African Revival

    Mais nous ignorons un fait historique si nous nions les effets d’un mouvement évangélique de renouveau, dit Keswick et son impact sur East African Revival.

    Grâce aux yeux éclairés spirituellement par son expérience d’un renouveau spirituel personnel, en Angleterre, Joe pouvait sentir un malaise suite à la stagnation des soi-disant convertis, et languir après une grande œuvre de l’Esprit. Ses conventions de réveil étaient modelées selon celles de Keswick en Angleterre et faisait venir des orateurs Keswick en Uganda et Rwanda. Plus tard il voyagera avec les leaders africains comme William Nagenda et Simeoni Nsibambi, en Angleterre pour donner témoignages dans les conventions de Keswick d’Europe.

    Que ce que Keswick mouvement ?

    Keswick (prononcé sans le « w ») est le nom d’un district d’Angleterre où ont lieu les conventions annuelles « pour la promotion de la sainteté pratique » depuis 1875. Au cours des années d’autres centres ont été établis pour répandre le même message de la sanctification comme au Canada ou aux États-Unis.

    Pendant des décennies ceux qui étaient frustrés par leur niveau bas de l’expérience chrétienne et qui avaient soif d’une vie remplie de victoire sur le péché et du service dans la puissance du Saint Esprit venaient nombreux dans ces conventions qui avaient presque invariablement le même modèle : La convention Keswick poursuivait un seul sujet par jour.

    Jour 1 : l’emphase était mise sur le péché. Emphase sur la situation désespérée de l’emprise du péché

    Jour 2 : la provision de Dieu pour l’expérience chrétienne victorieuse était présentée. L’œuvre de Christ fournit l’identification. En fait l’union avec Christ était vue comme le cœur de la théologie de Paul.

    Jour 3 : le troisième jour est absolument crucial, la consécration est le thème central, les gens sont défiés à la lumière de leur propre échec et incapacité et à la lumière de la provision pleine de Dieu et s’abandonner inconditionnellement à Dieu.

    Jour 4 : le thème du quatrième jour est la vie dans l’Esprit. C’est un thème important pour la convention Keswick, car ceux qui ont un cœur obéissant expérimentent la condition d’être remplis du Saint Esprit.

    Jour 5 : ce thème fut ajouté plus tard dans les conventions : le service. Le thème fut ajoute pour préparer les saints à aller dehors et servir dans la puissance du Saint Esprit, plus tard les thèmes des missions et évangélisation devinrent même très importants dans les conventions et beaucoup de missionnaires furent, certains appelés, d’autres fortifiés pendant ces conventions. C’est ici que Joe Church fut appelé pour les missions et c’est ici qu’il ramènera les leaders de l’East Africa Revival

    Les lacunes de la theologie de Keswick

    Dans le livre Keep In Step with the Holy spirit, JI Packer critique le mouvement de Keswick avec beaucoup de nervosité et je trouve qu’il a été trop intransigeant. Il est doux envers le Wesleyanisme et sa doctrine de la perfection chrétienne,  reconnait humblement que  dans ses erreurs théologiques et excès, le mouvement pentecôtiste charismatique reste l’œuvre de Dieu soulignant l’influence de ce dernier sur la liturgie des églises évangéliques. Mais arrivé au mouvement de Keswick, il devient un peu intolérant. Il ignore  que nous devons au mouvement des gens comme le missionnaire Hudson Taylor ou Amy Carmichael, des revivalistes comme Andrew Murray, ou R.A Torrey des évangélistes comme Dwight Moody, A. B Simpson, Billy Graham ou des gens remarquables comme William Booth, Oswald Chambers, et que finalement c’est grâce à lui que nous avons le mouvement historique de réveil qui a le plus duré en Afrique.

    Néanmoins ceci ne nous empêche pas de relever au moins quelques lacunes :

    1. Une des erreurs de ce mouvement c’est d’avoir promu deux sortes de chrétiens, ceux qui se sont « abandonnés » et ceux qui ne le sont pas. Ceux qui sont nés de nouveau mais qui n’ont pas encore consacrés de façon décisive leur vies à Christ pour leur permettre de vivre radicalement pour Dieu. Jésus, et les auteurs du Nouveau testament, semblent ne pas mentionner ces deux types de croyants
    2. Une autre erreur, au moins sur le plan pratique, c’est que la préoccupation à vaincre remporter la victoire sur des péchés spécifiques non pas pour Dieu mais pour soi et le plaisir de marcher sur le plateau expérientiel dont tout le monde parle.
    3. La dernière erreur est la passivité spirituelle. JI Packer tout comme Jerry Bridges, critique longuement la théologie Keswick de « laisser Dieu faire » et les deux signalent souvent et avec raison les conséquences néfastes de minimiser notre rôle dans la sanctification. Dans sa phase mature, ce mouvement combinait la foi qui nous permet de nous abandonner avec confiance à Christ pour qu’il accomplisse son œuvre de sanctification en nous, sans mettre de côté l’aspect de notre responsabilité spirituelle.
    4. Le puritanisme et East African Revival

      Des tensions entre les libéraux et les conservateurs faisaient rage en Angleterre au sein de CMS et se répercutaient sur les missionnaires en mission jusqu’en Uganda, la mission-parent de Ruanda mission allant jusqu’à créer des fractions. Nonobstant, Ruanda mission essaya de prendre des  distances vis-à-vis des libéraux er préserva son feu de Dieu. Il faut donc souligner que bien que l’Eglise anglicane soit le moteur de East Africa Revival il s’agit des anglicans non conformistes provenant de CMS qui à l’époque était encore conservatrice théologiquement.

      En plus c’est la littérature non-conformiste anglicane, en particulier Le Voyage du pèlerin de Bunyan, qui a fourni aux revivalistes un modèle de vie spirituelle souhaitable. Le Voyage du pèlerin a été la littérature déterminante du mouvement missionnaire évangélique britannique. Après le Nouveau Testament, c’était le deuxième livre que les missionnaires britanniques publiaient dans les langues vernaculaires d’Afrique. La première traduction du Voyage du pèlerin en Afrique de l’Est fut l’édition swahili, qui parut en 1888, cinq ans seulement après la publication du Nouveau Testament. Les missionnaires ougandais publièrent une édition en luganda. La traduction en kinyarwanda fut publiée en 1933, dans les années précédant immédiatement le début du réveil, avant d’être traduit en kirundi en 1967.

      Le texte de Bunyan est devenu un ouvrage de référence pour les étudiants de toute l'Afrique de l'Est.

      East African revival au Burundi

      On ne peut pas dire que le réveil a secoué le Burundi avec la même intensité que le Rwanda et l’Uganda. Mais on va relever quelques indices généraux de son influence :

      1. Hannah Whitall Smith était le leader Mondial du mouvement de Keswick. Elle a écrit un livre qui a popularisé la théologie de Keswick dans certains cercles au Burundi mais aussi témoigne de l’influence de mouvement sur l’Eglise du Burundi. Le livre fut traduit en Kirundi comme akabanga kumukiristo yuzuye amahoro numunezero. La nouvelle génération ne connait certes pas ce livre que j’ai personnellement lu pendant des années et qui fut pour plusieurs un bâton de mesure de la vie spirituelle.
      2. Puisque East Africa revival était lié à CMS, organisation missionnaire anglicane, via Rwanda Mission, quand l’alliance protestante Ruanda Urundi fut créée, des grands rassemblements inter-dénominationels pour promouvoir le réveil furent organisés et les orateurs ressortissants de CMS, étaient influents
      3. Les burundais voyageaient en Uganda comme à Kabale pour participer aux grandes conventions de réveil. Certains allaient même à pied chantant TUKUTENDEREZA YESU. J’aime beaucoup cette version Acapella
      4. Très touchant quand on se souvient que ces conventions pouvaient réunir jusqu’à 20.000 personnes comme celle de 1945.

        On ne peut pas épuiser dans cet article toutes les répercussions profondes de ce réveil sur la transformation sociale de nos pays de la sous régions, sur les rapports entre les leaders locaux et les missionnaires ainsi que des retombées sur les structures ecclésiastiques. Mais citons rapidement quelques points:

      5. Sans même le savoir, le réveil préparait les saints de cette région Est Africaine à faire face aux périodes politiques sombres qu’allaient traverser nos pays : les persécutions légendaires du dictateur Idi Amin dans les années 70, qui ont fait plusieurs morts, les tueries ethniques au Burundi et au Rwanda qui ont décimé et divisé l’Eglise. Il n’était pas rare que les chrétiens cachent et protègent ceux de l’ethnie différente, recherchés par les « génocidaires ».
      6. Le réveil a transformé les structures ecclésiastiques et la notion même de l’appel. Des femmes en feu devenues prédicatrices, des laïcs enflammés pour annoncer l’Evangile sans attendre les procédures habituelles d’ordination. Le sens d’urgence, l’évidence de l’appel par les résultats immédiats tangibles produits par l’Esprit étaient suffisants pour recommander les gens dans le champ du ministère
      7. Dernièrement les relations entre blancs et africains étaient affectées positivement. Les blancs confessaient leur complexe de supériorité, leur réserve britannique. Quand ils ont vu que Dieu octroyait aux Africains la même bénédiction de la plénitude de l’Esprit que ce qu’ils avaient expérimenté eux même ou vus pendant les réveils chez eux, c’était comme un dernier signe que Dieu traite les siens de manière égale, qu’ils soient noirs ou blancs.
      8. Est-ce le produit d’un simple hasard que le fils d’un pasteur rwandais, originaire de Gahini à l’Est du Rwanda, connu pour être  le berceau historique de l’East African Revival fondera en 1987,  Africa Revival Ministries, ARM, et en 1992 l’Eglise Vivante? On parle de David Ndaruhutse. S’attendait-il à un East Africa Revival Season 2 ? J’ai un jour demandé à son fils, Peter Ndaruhutse :

        Y a-t-il un lien avec cet environnement revivaliste dans lequel votre père est né et le mouvement de réveil qu’il a mené ?

        Il a répondu : Une chose à propos du feu du réveil est qu’il peut être transmis d’un canal à l’autre. Je sais que papa a attrapé ce feu de son père qui était pasteur et plus tard de quelques anciens de ce réveil.(East African Revival)

        ****

        (1) Pour la rédaction de cet article j’ai eu le plaisir de savourer la dissertation doctorale de DAEWON MOON, un étudiant de Boston Univesity, ayant fait son Mdiv à Gordon-Conwell Theological Seminary, publié en 2019

      9. THE EAST AFRICAN REVIVAL by Richard Gehman, en 1986
      10. The East African Revival: AFRICAN INITIATIVE WITHIN A EUROPEAN TRADITION par BRIAN STANLEY
      11. Duewel Wesley, revival fire
      12. author-prof

        NIKIZA Jean-Apôtre est né de nouveau en 1997 et appelé au ministère en 2005. Il est pasteur, enseignant, conférencier et écrivain. Il est fondateur du blog Sa Bannière depuis 2018, du mouvement biblique Green Pastures depuis 2015 et co-fondateur de Little Flock Ministries. Il est passionné par la spiritualité chrétienne et le renouveau de l’Eglise. Marié à Arielle Trésor NIKIZA, ensemble ils sont pionniers du mouvement des Hédonistes chrétiens au Burundi. Ils ont deux enfants : NIKIZA Thaïs Garden et REMESHA Nik-Deuel Trésor. NIKIZA Jean-Apôtre est aussi connu pour être un lecteur assidu des livres. Les grandes influences qui ont façonné sa vie et le ministère sont: Martyn Lloyd Jones, John Piper et A.W Tozer. Ses passe-temps sont : la musique, le basketball, les films et un bon sommeil.

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