Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël pour faire ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance
Semaine Pascale
Les événements qui entourent la dernière semaine Jésus avant son calvaire sur la croix sont au cœur de notre histoire de rédemption. La semaine de la passion est probablement la plus significative de l’histoire humaine. Elle commence avec l’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem, passe par Sa crucifixion avant de s’achever en beauté par Sa Résurrection.
Nous aimerions offrir chaque jour une méditation pendant les 8 jours de la semaine de la Passion. Nous espérons que ces méditations approfondiront vos moments de méditation et adoration et que vous les partagerez avec les autres. Bonne semaine de Pâques.
Les plus liturgiques savent que Jeudi soir marque le début du Triduum pascal[1]. Ce dernier s’étend du jeudi de l’arrestation au dimanche de Sa résurrection. Vendredi est le plus sombre de ce compte à rebours car ce jour-là, Jesus fut jugé, battu cruellement et crucifié.
Alors que j’écrivais ces méditations pascales, un ami cher à moi a perdu son très cher père. Cela m’a rappelé à quel point la mort est une expérience si horrible. Mais ce qui rend plus horrible celle de Jésus, est le moyen le plus ignoble et cruel par lequel il fut mis à mort : La crucifixion. Cette mort est aussi plus atroce parce qu’elle représente un procès injuste d’un innocent. Malgré qu’il soit Dieu, il accepta d’être férocement maltraité et humilié par ses propres créatures. Respectivement, Matthieu et Paul nous rappellent l’innocence du fils de Dieu :
C’est éventuellement vers minuit de Jeudi que Judas trouva Jésus dans le Jardin avec une armée. Après son arrestation, Jésus sera amené au grand prêtre. Probablement, Il passa la nuit dans un trou misérable quelque part dans la maison du grand prêtre. Vendredi matin, il sera amené auprès du Préfet Romain Pilate. Ne trouvant aucune charge contre lui, il l’envoya à Hérode qui avait longtemps entendu parler de Jesus et brulait d’envie de Le voir en action. Désappointé, Hérode le renvoya chez Pilate. Celui-ci le fit flageller pour satisfaire les juifs puis voulut le relâcher parce qu’il ne trouva aucun délit grave. Ce n’était que des disputes religieuses des Juifs, selon son jugement.
En parlant du jugement, Pilate jugea bon de punir Jésus par le châtiment dit « verberatio ». C’était la forme la plus stricte des punitions romaines. Cette punition était plus sévère. Plus sévère qu’elle faisait plus mal que d’autres formes de punitions comme « fustigatio » ou « flagellatio » couramment utilisées à l’époque. Le châtiment était sévère puisqu’il arrachait la chair par des fouets. Il était cruel qu’il brisait les os par des coups. La punition était terrorisante, très traumatisante que beaucoup succombaient à la punition avant même d’arriver au lieu de la crucifixion.
Il n’est pas donc surprenant, bien sûr étant avisé, de voir que Jésus n’a pas eu la force de porter la croix jusqu’au lieu de crucifixion. Il sera aidé par Simon de Cyrène, un africain dévot, venu dans les festivités religieuses. Pilate cèdera plus tard à la pression et le fit crucifier vers midi. Ce fut la journée la plus terrible, terrifiante, et fatigante de sa vie. Il rendit son âme vers 15 heures.
Le credo de Nice de 325 puis amendé en 381 dit que Jésus fut crucifié sous Pontius Pilate
« Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion… »
Vers l’an 26, un empereur nommé Tibère avait désigné Pilate comme gouverneur de la Judée. Il occupera ce poste jusqu’à l’an 36. Même avant la crucifixion, le nom de Pilate était déjà « synonyme » de cruauté comme on lit dans Luc 13 :1. Joseph et Philon, les historiens antiques juifs, le décrivent comme un leader cruel sans scrupules, violent, et impitoyable.
Ils le décrivaient ainsi avec raison. Pilate avait battu à mort les juifs qui s’étaient révoltés contre lui quand il avait utilisé l’argent du temple pour construire un aqueduc à Jérusalem. C’est cette même cruauté qui causera sa chute en 36, trop peu d’années après la crucifixion de Jesus. Il avait cruellement réprimé une révolte des Samaritains. Il sera appelé à Rome pour s’expliquer devant Tibère qui mourut avant que Pilate n’arrive. Le nouvel empereur Caligula ne le restaura pas dans son poste.
Contrairement à cette image barbare de Pilate, nous avons une représentation un peu « digeste » par les Evangiles. Il apparait comme un dirigeant faible, indécis, qui agit sous la pression de la foule et des leaders religieux. Cette description assimilable des évangélistes n’insinue pas nécessairement que les évangélistes ignoraient la cruauté de Pilate. Plutôt, leur but est de montrer qu’avant tout Jesus fut livré par son propre peuple comme les prophéties le disaient. Donc, du côté des humains, Jésus fut livré par le peuple juif et exécuté par les romains.
Cela est vrai. Mais la Bible nous donne une autre cause.
Il est donc clair que même si cela tient toujours que Jésus fut tué par les juifs et les Romains, ils n’ont fait qu’accomplir les desseins et la volonté de Dieu. Luc dépeint cette scène par ces mots :
« Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël pour faire ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance. » (Actes 4 :27-28)
Et les raisons de sa mort ?
Bien sûr qu’il y avait des raisons de sa mort. Si Hérode et Pilate s’étaient ligués pour faire le conseil de Dieu, ce n’était pas pour rien. D’après le prophète Esaïe, « il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ». (Esaïe 53.7) Dieu livra son fils bien aimé pour qu’il absorbe sa colère contre nous. Il le châtia afin qu’Il manifeste Sa majesté et démontre Sa justice.
En effet, les Saintes écritures nous donnent plusieurs raisons de sa mort. John Piper, dans son livret « fifty reasons why Jesus came to die, » liste 50 raisons pour lesquelles Jésus est venu mourir. En passant, je vous encouragerais de vous procurer le livret qui est gratuitement disponible en ligne. Voici quelques-unes des raisons citées par Piper :
Ne vacillons-nous pas comme Pilate ?
Si seulement la connaissance de ces raisons nous empêchait d’être indécis comme Pilate ! Malgré l’entretien le plus mémorable de toute sa vie, Pilate resta indécis. Ah oui ! De toute sa carrière politique, de brefs moments d’entretien avec Jésus, le marqua. Les conversations avec Jésus le rendirent perplexe, voire effrayé. Dirigeant avisé qu’il était, il avait facilement discerné que Jésus était loin d’être un révolutionnaire politique et que seules la haine et la jalousie des chefs religieux étaient les motifs derrière ce procès. Mais il découvrit une autre chose. L’homme disait être le Fils de Dieu, un Roi au-delà du domaine temporaire. Même sa femme eut une vision et implora son mari de ne pas livrer Jésus. Mais pris de court entre provoquer la fureur de l’empereur pour avoir relâché un révolutionnaire qui se dit Roi et rendre un jugement juste en faveur d’un homme qui est tout sauf un homme ordinaire, Pilate vacilla tout au long du procès.
Sommes-nous comme Pilate dans notre allégeance à lui ? D’un côté, nous semblons être convaincus de Sa divinité, nous comprenons que Son sacrifice était celui de substitution. Nous donnons l’impression de comprendre qu’il est mort pour nous racheter et nous amener au point où nous devrons passer le restant de nos vies en tant que son peuple obéissant. Un peuple qui n’a aucune autre volonté que celle de Son maître. Un peuple qui n’a aucune autre fierté que la croix. Un peuple qui n’a aucune autre espérance que l’éternité avec Dieu. Un peuple qui n’a aucun autre zèle que faire connaitre Son nom et Son œuvre du salut. Des fois, nous avons l’air d’avoir tout compris, mais ne vacillons-nous pas comme Pilate dans notre allégeance ?
Pilate fit une inscription… : Jésus de Nazareth, Roi des Juifs
Malgré son indécision, Pilate grava sur la croix la vraie identité de Jesus : Le Roi des Juifs. Le fit-il par moquerie des Juifs ? Essayait-il d’exprimer une conviction, une évidence qu’il avait cédé sous pression ? Je ne saurai le dire. Au sixième siècle, Augustin pensait que par cette inscription le préfet romain affichait ce qu’il avait cru dans son cœur. Quelques siècles plus tôt, au deuxième siècle, le Père de l’Eglise Tertullien croyait que Pilate s’était converti plus tard et devint disciple de Jésus-Christ. L’Eglise copte d’Ethiopie est allée jusqu’à le canoniser comme un saint.
Je ne saurai spéculer sur ce qui s’est passé plus tard dans la vie du préfet romain ; les avis sont partagés à propos du destin final de Pilate. Eusèbe, l’historien du 4e siècle par exemple, pense qu’il se serait suicidé. D’autres supposent que Caligula l’aurait assassiné, etc. C’est trop obscur pour deviner, je l’admets ! Mais une chose est claire comme le jour : Dieu est capable de fixer notre foi qui vacille. Peut-être que tu lis cet article et tu sais que tu fais partie de ceux qui ont seulement accepté mentalement ce que la Bible dit au sujet de Christ ; mais comme Pilate, il y a un conflit interne qui t’empêche de lui prêter une pleine allégeance. Oh, quelle dangereuse posture ! Je t’en prie ! Implore-lui la force de te transformer d’un lâche indécis en un disciple fidèle. Un disciple qui répond fidèlement aux affirmations bibliques concernant la personne et les implications des la mort de Jésus.
[1] Triduum est un mot latin qui signifie trois jours. C’est l’expression pour parler de l’espace de trois qui marquent les derniers moments de Jesus.
NIKIZA Jean-Apôtre est un Pasteur qui exerce son ministère depuis la ville de Bujumbura. Il est marié à Arielle T. NIKIZA et ensemble, ils sont pionniers du Mouvement des Hédonistes Chrétiens, Sa Bannière depuis 2015. Ils sont aussi co-fondateurs de Little Flock Ministries. La spiritualité chrétienne et le Renouveau spirituel de l’Eglise restent les grandes marques de leur appel commun. Les moments de loisirs de NIKIZA J-A incluent les films, la musique,le Basketball et un bon sommeil.
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