Nous avons voulu rédiger à votre intention un article récapitulatif de l’année 2020. Nous sommes très convaincus que les grandes choses que Dieu a accomplies et qui méritent notre plus profonde gratitude vont infiniment au-delà de ce que nous pouvons décrire dans ces quelques lignes. Vous trouverez à la fin une brève mention de  quelques rendez-vous très importants avec Sa Bannière en 2021.

Sur le plan global, un virus a fait parler de lui dans le monde. Covid-19 s’est propagé comme un éclair et laissa derrière lui tant de ravages. Mais, Covid-19 est juste un nom parmi tant d’autres, Jésus est le nom au-dessus de tous les noms. Des saints de tous les coins du globe ont confessé leur espérance en Jésus pendant ces moments difficiles. Au milieu de la peur généralisée, la peur de contaminer ou d’être contaminé, la peur du lendemain alors que les économies même les plus solides s’écroulent, Dieu n’a pas cessé de demander aux Siens, « me ferez-vous confiance ? Allez-vous me servir a tout pris ? Allez-vous aimer votre prochain ?

Avec ou sans Covid-19, Dieu demeure le Rocher solide qui sécurise notre lendemain. La peur hystérique du Covid 19 au Burundi s’est estompée avec le temps. Petit à petit, les mesures barrières n’ont plus de rigueur comme avant : les fêtes ou événements publics et privés ont repris de plus belles depuis quelques temps.

Un autre sujet de remerciement est que les burundais n’ont pas été touchés comme ils le craignaient : officiellement, seulement 804 personnes ont été contaminées jusqu’à présent, 687 guéries et 2 morts. Aujourd’hui, les frontières ont rouvert faisant place à un espoir de la renaissance du secteur économique qui a le plus encaissé du Covid 19.

Sur le plan national, l’année 2020 était pressentie par les burundais avec frayeur suite aux élections générales prévues pour Mai. Nous savons tous quelque chose de la frayeur historique liée aux élections qui s’est toujours faite sentir dans le passé.

Heureusement, les frontières étant fermées suite au Covid, le pays n’a pas connu les déplacements habituels vers les pays limitrophes, pendant lesquels les gens quittent le pays pour un certain temps afin d’attendre que la vague des élections passe. Au jour des élections, les gens ne se sont pas barricadés chez eux à l’instar des précédentes élections. Le taux de participation a été plus élevé que celui de 2015.

Cependant, la mort du président Nkurunziza avant l’issu définitive du scrutin, et une transition de dix jours sans que le pays ait un président qui s’en est suivie a causé une panique nationale. Cette grande surprise avait un grand potentiel de replonger le pays dans le noir mais la Providence divine a permis aux burundais de naviguer ce cap avec succès.

Sur le plan ecclésiastique, cette année a été marquée par une mise en application d’une loi qui durcit les conditions d’implantation de nouvelles églises. Inutile de préciser que la loi visait principalement les églises dites, à tort ou à raison « évangéliques ».

C’était en 2014, Edouard Nduwimana était ministre de l’intérieur de l’époque quand 94 députés ont voté pour cette loi sur 94 députés votant. La dite loi sera plus tard mise en exécution sous le ministre Pascal Barandagiye. Une véritable chasse aux églises non conformes à la nouvelle loi fut alors lancée : lieux de culte appropriés, 300 membres fondateurs, une distance  de 500 mètres entres églises étaient certaines des conditions exigées. La pression des élections permit aux leaders religieux de respirer une bouffée d’oxygène quand  les autorités ont offert une sorte de  trêve pendant la période électorale.  

Quand le nouveau ministre, Général Gervais Ndirakobuca, s’installa au poste de ministre de l’intérieur en 2020, il annonça qu’il allait réétudier l’affaire et avec un ton grave réprimanda les pasteurs qui recherchent leurs propres intérêts. L’année vient de clore sur une sorte de suspens. Alors que l’on attend le dénouement des choses, profitons-en pour faire  une petite introspection ; Au-delà des plaintes, dont certaines sont légitimes, qui ont été émises, qu’est-ce-que Dieu essaie de nous communiquer en tant que son église ? N’avons-nous pas perdu le témoignage auprès du monde ? Le monde n’a-t-il pas ressenti que la prolifération des églises n’est pas toujours accompagnée de l’impact transformationnel?

Sur le plan théologique, cette année 2020 a vu la multiplication d’efforts pour la promotion et la consolidation d’un jeune mouvement réformé naissant.  Tout semble suggérer que d’ici une décennie il y aura un tableau multicolore de ce mouvement avec des expressions variées et riches. Aurions- nous la maturité d’embrasser ensemble cette foi apostolique transmise une fois pour toutes, tout en célébrant la diversité parfois concertante ? L’histoire nous apprend que l’on n’apprend rien de l’Histoire. Luther eut du mal à supporter qu’une autre voix le contredise sur le repas du Seigneur. Zwingli ne pouvait supporter le côté plus radical des Anabaptistes et noya Münzer. Au moins deux controverses commencent à occuper le devant des discussions théologiques : la question des dons spirituels et du ministère des femmes. Serions-nous iréniques et patients les uns envers les autres ou allons-nous nous laisser aveugler par un zèle fanatique pour ce que nous pensons être la vérité indiscutable ?

Pour le mouvement de Sa BANNIERE, l’année a été marquée par deux activités importantes : le Reading club qui s’est réuni au moins une fois par mois et exploré ensemble :

Au début de chaque année, de nouveaux lecteurs s’enrôlent.

Le projet Hymnody dont voici l’article introductif (http://sabanniere.com/ladoration-dans-nos-cultes-une-impasse-entre-nos-chansons-et-le-credo-chretien/) a constitue également une importante préoccupation. Un atelier avec les pasteurs fut organisé pour réfléchir sur la nécessité d’un cantique nouveau.

Et 2021… ?

Dans les années antérieures, sa bannière était connue pour ses retraites annuelles dont la participation ne cessait d’augmenter avec l’année. Depuis 2019, aucune retraite de ce genre n’eut lieu. Nous avons voulu nous concentrer sur un développement d’un mouvement de lecteurs et des retraites internes furent organisées. Néanmoins Décembre 2021 verra un puissant retour de ces retraites collectives, Dieu voulant.

Nous pensons également finir le cantique Selah cette année qui sera lancée à travers nos soirées d’adoration qui jadis étaient connues sous le nom de Festins.

Une conférence publique autour de la question des dons spirituels sera organisée au mois de Mai et un salon littéraire en Octobre à l’occasion du troisième anniversaire de ce blog.

Nous terminons cet article rétrospectif avec un cœur si reconnaissant pour ces cinq ans écoulés depuis que Dieu ait suscité ce mouvement et qu’à Lui seul revienne la gloire pour tout impact spirituel exercé à travers sa bannière. Qu’Il continue d’étendre Sa grâce surabondante sur nous, nous fortifiant pour toute bonne œuvre.