John Stott a eu un grand impact sur moi surtout durant les premieres annees de ma jeunesse. Il m’a gagné à sa vision complémentaire légère mais équilibrée, biblique et respectueuse du rôle de la femme dans le ministère par son livre Issues facing Christians Today ? Il m’a gardé garda des excès charismatiques par « Du Baptême à la plénitude ». Pour etre franc, son cessationisme bien que léger ne m’a pas longtemps séduit. Par contre il m’a donné le goût de la prédication textuelle par son livre « Between Two Worlds » avant même que je ne lise Haddon Robinson ?Il m’a appris à articuler l’essence de la Foi chrétienne dans « Basic Christianity »  avant même que je ne lise la théologie systématique de Berkhof. Je ne savais pas encore F.F Bruce ou D.A Carson mais ses multiples commentaires sur les livres de la Bible m’ont tenu compagnie à, moi et à beaucoup d’autres jeunes burundais avides d’une compréhension biblique de la Bible. Son livre « The Cross of CHRIST », demeure parmi les 5 meilleurs livres jamais lus et qui ne quittent plus mon rayon et auxquels je reviens régulièrement.Comme vous avez pu le remarquer vous même, je lui dois beaucoup.

Quand j’ai su à propos de la commémoration centenaire de John Stott, je me suis dit qu’il est serait probablement plus nécessaire de celui d’honorer celui l’on considérait comme le « pape des protestants » et le laisser nous parler à propos de l’ascension de Jésus Christ.

«  Il est dommage que nous disons «jour de l’ascension», car la Bible parle plus de l’exaltation du Christ que de son ascension. C’est un angle intéressant à explorer. Les quatre grands événements de la carrière salvifique de Jésus sont décrits dans la Bible à la fois activement et passivement, comme des actes accomplis à la fois par Jésus et envers Jésus. Ainsi, on nous dit en référence à sa naissance à la fois qu’il est venu et qu’il a été envoyé; en référence à sa mort à la fois qu’il s’est donné et qu’Il fut offert; en référence à sa résurrection à la fois qu’il est ressuscité et qu’il a été ressuscité; en référence à son ascension à la fois qu’il est monté et qu’il a été exalté. Si nous regardons de plus près, nous verrons que dans les deux premiers cas, la phrase active est plus courante: il est venu et est mort, par choix délibéré et autodéterminé. Mais dans les deux derniers cas, la phrase passive est plus courante: il a été ressuscité du tombeau et il a été élevé au trône. C’était l’acte du Père. »[2]

John Stott était loin d’être un érudit enfermé dans son bureau pour écrire des livres. Il avait à cœur l’avancée de évangile dans le monde c’est pourquoi il a cofondé Lausanne, une sorte de Gospel Coalition de l’époque. Lisons ici les implications de cette doctrine de l’exaltation de Jésus sur les missions :

À la lumière de l’élévation ou de l’exaltation du Christ au plus élevé des lieux, Dieu désire que «tout genou» fléchisse devant lui et «toute langue» confesse Sa seigneurie. «Tout» est répété et il est absolu; il n’autorise aucune exception. Si Dieu a donné cet honneur suprême à Jésus et désire que tout le monde l’honore, alors le peuple de Dieu devrait partager son désir. On parle parfois de cela dans les Écritures en termes de «zèle» ou même de «jalousie». Le prophète Élie, par exemple, profondément affligé par l’apostasie d’Israël, en particulier par leur adoration des Baals cananéens, a dit: « J’ai été très zélé pour le Seigneur, le Dieu des armées. »  L’apôtre Paul a parlé de lui-même comme « jaloux . . . » avec une jalousie pieuse « pour les Corinthiens, parce qu’il les avait fiancés à Christ comme leur seul mari, mais craignait qu’ils ne soient maintenant égarés de leur sincère et pure dévotion au Christ ». Un fidèle missionnaire chrétien en Iran musulman vers le début du 19e siècle, a dit un jour: «Je ne pourrais pas supporter de vivre si Jésus n’était pas glorifié; ce serait un enfer pour moi s’il était toujours ainsi déshonoré.

Ce même sentiment de douleur chaque fois que Jésus-Christ est déshonoré, et ce même sentiment de jalousie qu’il devrait recevoir l’honneur qui lui est dû, devraient nous toucher profondément et intérieurement, quelle que soit la culture particulière dans laquelle nous vivons. Le motif principal de la mission n’est ni l’obéissance à la Grande Commission, ni même l’amour pour ceux qui sont opprimés, solitaires, perdus et en train de périr, aussi importants que soient ces deux motivations. Notre principal motif est le zèle ou la «jalousie» pour la gloire du Christ. C’était «pour son nom», afin qu’il reçoive l’honneur qu’il mérite, que les premiers missionnaires sont allés en mission. Le même désir passionné doit nous motiver. »[3]

Bonne fête de l’Exaltation de Jésus Christ à tous et à toutes.

[1]https://www.thegospelcoalition.org/article/john-stott-100/

[2] —The Exaltation of Jesus’ (sermon on Phil. 2:9-11)

[3] Extrait du livre “ John Stott on the World”  publié par https://timchester.wordpress.com/2019/07/04/new-book-john-stott-on-the-world-introduction-and-extract/