Néanmoins, au fur et à mesure qu’il grandissait, Didi put remarquer que le manque d’information théologique de sa mère l’empechait de bien articuler correctement sa foi. Plus tard, ceci attisera sa soif pour l’éducation théologique.

Cela étant, Didi lui même ne tarda pas à se lancer dans les débuts d’un ministère. D’un côté, avec un esprit tenace et un zèle spectaculaire, ne reculant devant rien pour servir son maître; mais d’un autre côté, ses motivations et ses rêves étaient souillés par le péché. Bien sûr, il fut un temps où il n’était pas conscient du fait que son sacrifice était loin d’être irrepréhensible. Il était loin de chanter avec sincérité la chanson très touchante de Casting Crowns “I don’t wanna leave a legacy, I don’t care if they remember me, Only Jesus… ».

Hélas, son problème n’était pas simplement spirituel mais aussi théologique. Il accordait peu d’importance au fait de savoir si ce qu’il enseignait s’aligner avec les Ecritures ou pas. Ainsi, comme amasser les foules était sa passion, enseigner tout le conseil avait peu d’importance à ses yeux. Un zèle charnel l’aveuglait non seulement sur l’état spirituel de son coeur, mais aussi sur la qualité doctrinale de ses enseignements.

Mais Dieu fait grâce, les bandeaux ont été arrachés de ses yeux ! Après une succession de très beaux rendez-vous avec les auteurs reformés et bibliques : John Piper, D.A Carson, John Stott et autres, il se rendit compte de toutes ses failles. Il commença alors d’envisager la solution de fréquenter un séminaire.

Mais est-il un milieu sain et sans danger pour son Coeur ? Il eût des moments d’hésitation.  Comme la plupart de ces doutes sont souvent dus aux risques de perdre vitalité dans la prière, d’être tellement submergé par des travaux académiques qu’on n’approche plus la Bible quotidiennement avec un Coeur d’un enfant pour sa formation spirituelle, la peur de voir la soif pour la connaissance remplacer la soif de l’intimité avec Dieu et ainsi se retrouver aux antipodes de la dévotion fervente qu’il avait hérité de sa très chère maman.

Il eut le temps d’explorer ces peurs et surtout de les soupeser avec les avantages d’une formation théologique formelle. L’histoire ne témoigne t-elle pas que de telles institutions furent des outils privilégiés de Dieu pour préserver le patrimoine de la vérité malgré ses imperfections ?

Il comprit qu’une certaine rigueur de la pensée, une certaine vigueur intellectuelle, une certaine maturité théologique est presque impossible sans le cadre restreignant du séminaire. Il prit sa décision et partit en Uganda où il poursuit un Master en Divinity.

Cet article est le résultat d’un effort synthétique, d’un essai que Dieudonné( Didi) fit  au séminaire intitulé « Why Did I join a seminary  ». Il permit sa publication sur Sa Bannière pour encourager les autres et nous lui en sommes très reconnaissants.

Que Dieu le fortifie ainsi que les autres burundais avec lui. Pour la gloire de Dieu, notre joie, et les progrès de l’Eglise du Burundi.

Sachez que vous pouvez retrouver l’Essai en entièreté au lien suivant Why did I come to seminary